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 Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu.

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Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu. Empty
MessageSujet: Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu.   Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu. EmptyMer 29 Aoû - 20:50


Samuel & Joanna
« Au revoir Jane » Je saluais une de mes collègues de travail, avant de m’enfoncer dans les rues de Milton. Une journée de travail venait de se terminer, une journée où j’avais été de tôt le matin jusqu’au soir dans l’usine. J’étais bien incapable de sentir un muscle qui n’était pas douloureux. Certes, en plusieurs années, je m’étais fait au travail, et pourtant, cela était toujours aussi éprouvant physiquement qu’à chaque fois j’étais soulagée quand la journée se terminait enfin. C’était bien différent de tout ce que j’avais pu vivre auparavant. Mes journées en tant que servante avaient été longues, et pourtant comparées aux journées de travail que j’avais maintenant, celles-ci avaient été finalement que peu difficiles. Mais peut-être que cela ne m’avait que paru de la sorte puisqu’il avait été là. A l’époque, j’avais toujours été impatiente de finir mon travail, tout simplement parce que je savais que j’allais pouvoir le retrouver. Je pris une profonde inspiration, tentant de stopper cette vague de souvenirs. Cela ne me menait à rien que de penser à Samuel, bien au contraire. Je l’avais aimé plus que tout, au point d’oublier ma raison quand j’avais été avec lui. Il avait finalement réussi à me faire croire que notre histoire était possible, et pendant quelque temps, cela avait semblé être vrai. Jusqu’à ce qu’un soir, sa mère m’avait appelé et m’avait clairement dit que si je ne partais pas, cela allait avoir de graves conséquences non seulement pour ma mère, mais également pour Samuel. Je tressaillis en repensant à la scène et serrais un peu plus mon manteau autour de moi. On était peut-être en été, et pourtant, le temps était froid, désagréable. Lentement, je longeais la rue principale où des bourgeois se pavanaient avec leurs nouvelles tenues ou leurs nouvelles calèches, avant de m’enfoncer dans les petites ruelles bien plus calmes qui menaient vers le quartier Nord. La différence était tout simplement frappante. Dans le quartier Sud, tout était propre, luxueux, les maisons étaient grandes, tandis qu’ici, les ruelles étaient étroites, sales, et les maisons bien souvent en piteux état. Mais je m’étais rapidement fait à cet environnement, si bien que maintenant, bien que je voie les différences, cela ne me gênait pas. J’avais tout simplement accepté ma vie, mes conditions. Bientôt, j’arrivais à la porte d’une maison bien banale, que rien ne distinguait des maisons environnantes. C’était ici que j’habitais avec ma fille, Emma. Doucement je poussais la porte, et un sourire se dessina sur mon visage quand je vis la petite fille blonde assise sur le sol entrain de jouer avec le petit cheval en bois qu’un de nos voisins lui avait offert. « Maman » j’attrapais tendrement ma fille dans mes bras tout en refermant la porte derrière moi. Voilà le genre de scènes qui me donnaient la force de continuer chaque jour, de continuer à respirer l’air sale de l’usine ou chaque respiration était difficile, je le faisais pour elle, pour mon petit ange blond afin de pouvoir lui offrir au moins une vie sans famine. Mon salaire était maigre, mais il suffisait à nous nourrir, que demander de plus ? C’était sans doute tout ce qu’on pourrait avoir. Après quelques instants, je reposais la fillette à terre. Elle avait 6ans, et en toute logique elle était sans doute trop grande pour de telles scènes, mais toutes les deux on les appréciait toujours autant. « Tu es allé chercher de l’eau ? » Le fait qu’elle regardait ses pieds voulait certainement dire plus que tous les mots qu’elle aurait pu dire. J’attrapais donc le seau d’eau pour me diriger vers le puit situé à quelques pas de la maison. En toute logique, cela était le travail d’Emma, mais je préférais la laisser jouer au moins un peu. Je n’étais certainement pas une mère autoritaire, je n’étais finalement même pas sure d’être une bonne mère, mais je faisais de mon mieux pour elle. J’aurais souhaité qu’elle puisse vivre une enfance aussi insouciante que moi, mais malheureusement ce souhait ne semblait pas pouvoir se réaliser. Perdue dans mes pensées, et surtout fatiguée par une longue journée de travail, je me dirigeais vers le puis avant de revenir avec un seau rempli. Ce n’était qu’à ce moment, à peu près à mi-chemin de mon chemin de retour que je le remarquais. Je sentais mon cœur battre plus fort dans ma poitrine. Comme quoi, même après autant d’années, il avait toujours autant d’effet sur moi… Sauf que je ne savais pas vraiment comment me comporter vis-à-vis de lui. Je me souvenais que trop bien de la mise en garde de sa mère de ce qui se passerait si jamais j’entrais de nouveau en contact avec lui, je bien que je resserrais mes doigts plus fort autour de l’ance du seau avant de passer à côté de lui en le saluant poliment. « Mr. Martins » Voilà tout. Je ne voulais pas le regarder, pas lui montrer à quel point le revoir me mettait dans un autre état. Et puis, qu’est-ce qu’il faisait là de toute manière ? Vu les habits qu’il portait, il n’était que trop clair qu’il n’habitait pas ici. Au contraire, la vie lui semblait avoir extrêmement bien réussi.
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MessageSujet: Re: Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu.   Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu. EmptyMer 29 Aoû - 22:05

Joanna & Samuel


Milton, j’y étais depuis si peu de temps mais j’étais en mesure d’exprimer tout mon dégout de cette ville. Rien ne m’y retenait si ce n’est les paroles d’une femme. Je n’étais pas là pour accumuler des richesses, mais bien pour la retrouver. Je savais cependant que sans argent je ne pourrais rien lui proposer. Voilà pourquoi j’avais joué carte sur table en investissant toute mes économies dans une usine. Celle-ci fabriquait des trains, assez étonnant pour un capitaine de navire de s’intéresser au chemin de fer, mais vu l’extension des voies de chemins de fer, cela me paraissait finalement une bonne idée. C’était un pari fou, mais pour le moment j’étais plus que surpris du résultat, mon investissement m’avait rapporté le double de ma mise de départ, autant dire que ma situation était pour le moment assez confortable, surtout vu mes précédents. Depuis mon départ précipité de la maison, je n’avais bien évidemment plus aucun droit que l’argent familial, autant dire que je venais de perdre une sacrée somme. Beaucoup aurait surement fait marcher arrière, l’argent de mes parents m’aurait mis à l’abri pendant des années, mais cela ne m’intéressait finalement pas. Cette dépendance me rendait faible, incapable de prendre une véritable décision. J’avais donc fait le pari de me battre pour ma propre vie et de gagner ma liberté. Cela n’avait pas été facile, mais je savais que je venais de faire le bon choix. Un choix que j’aurais dû faire bien plutôt. Si seulement j’avais été mon idiot, moins influençable. Depuis son départ, je n’avais pas cessé de penser à elle. Il ne s’était pas passé un jour sans que mes pensées s’égarent pour partir la retrouver. Pas une seule fois, je n’avais remis mes sentiments en question, ni même les siens. M’envoyer à l’armée m’avait coupé les ailes et pourtant tout ce que j’avais surmonté je l’avais fait dans l’unique but de la retrouver un jour. Mais comment la retrouver ? Qu’elle est volait mes parents ? A vrai dire je m’en moquais royalement… la vérité c’est que je n’ai surement jamais vraiment cru à cette histoire. Je suis resté éteint, il aura fallu l’aide de ma mère de lait pour me donner la force de franchir le pas. Avait-elle tout compris ? Sans doute… Dans cette maison glaciale qu’était le manoir des Martins, elle avait toujours été la personne la plus chaleureuse. Joanna avait hérité de sa mère et j’avais toujours eu besoin d’elle. Alors quand elle m’avait appris que Joanna vivait à Milton, je n’ai pas hésité une seule seconde. Le destin ? Surement, sinon comment expliquer que quelques temps plutôt mon meilleur ami m’avait proposé une offre de partenariat dans une usine de Milton ? A vrai dire sans espoir de la retrouver je n’aurais surement pas accepter son offre préférant trouver une grande ferme à exploiter. Voila donc plusieurs semaines, plusieurs mois que je suis à Milton, plusieurs mois que je la cherche en vain.

Aujourd’hui est un jour comme tous les autres, un jour ou pour une fois je ne la cherche pas dans chaque visage. Peut-être est-ce la fatigue ou la lassitude… peut-être a-t-elle déménagé ? Rien ne me dit qu’elle demeure toujours à Milton. En 6 ans elle s’est peut être marié ? Cette idée m’est insoutenable. Elle me dévore de l’intérieur, elle me brule, me dévore, alors je la pousse, je la met dehors. Je sais que je me bercer d’illusions, que rien ne sera plus jamais comme avant. Comment cela pourrait l’être ? Elle doit croire que je l’ai abandonné. Elle n’aurait même pas tort. En partant, elle n’avait rien, rien du tout… Cette évidence me blesse, elle me martèle, me montre mes propres faiblesses, mais je refuse cependant d’abandonner l’idée, pas sans l’avoir vu au moins une fois.
« Monsieur ? » Ma tête se relève et se posa sur le libraire qui m’observe avec une certaine impatience. « Excusez-moi » D’un geste rapide je dépose la somme due avant de sortir mon journal à la main. Et c’est là, c’est à ce moment-là quand l’espoir semble perdu que je la vois. Des doutes ? Je n’en ai aucun je sais que c’est elle, je pourrais la reconnaitre entre mille. Elle a vieillit, ses traits se sont durcis, elle semble fatiguée. Aussitôt je remarque qu’elle est ouvrière… Ma première réaction n’est rien d’autre que du dégout. Pas du dégout pour elle, mais du dégout pour l’institution qui obligé des femmes à travailler jusqu’à leur mort pour un salaire de misère. Le pire c’est que je fais partie de cet engrenage.

Sans vraiment prêter attention à ce qui m’entoure, je fonce dans la foule. Autant dire que cela déplait à la plupart des citadins hupées, mais je me moque bien de ce qu’ils peuvent passer de moi. La seule chose qui m’intéresse c’est de ne pas perdre sa trace, surtout ne pas la perdre encore une fois. Je finis par ralentir, ici le trafic est moins dense, la population semble comme absente. Je ne me suis jamais autant enfoncé dans les quartiers Nord de la ville. La première chose qui me prend aux tripes, c’est cette odeur… odeur d’égout, une odeur pestilentielle qui me donnerait presque envie de faire demi-tour. Pourtant je continue, je suis happé, une fois de plus et sans le savoir elle vient de me capturer. Je me moque bien du lieu, en fait cela n’a aucune importance. Je reprends connaissance quand elle disparait derrière une porte et je reste là comme un idiot à observer l’endroit ou elle a disparu. Soudain, je suis envahi de questions ? Que faire ? Frapper ? Me présenter ? Attendre qu’elle sorte ? Revenir un autre jour ? Lui écrire une lettre ? Je n’ai pas encore décidé quand j’entends la porte de rouvrir et Joanna réapparaitre. Mes doutes et mes questions fondent alors comme neige au soleil. Désormais, je n’ai envie que d’une seule chose partir à sa rencontre. Le problème c’est qu’une fois en face d’elle, je me sens quelque peu stupide. Je ne sais pas vraiment quoi dire, pas vraiment quoi faire. Au simple contact de ses yeux, j’ai l’impression de totalement me liquéfier… je suis tout à elle, elle peut faire de moi ce qu’elle veut… C’est finalement, Joanna qui trouve la force de briser le silence. Mr Martins ? C’est comme une claque, une vrai claque. Soudain, je reprends pieds, il est hors de questions que je la laisse partir si facilement. Oh que non… je ne suis pas arrivé ici juste pour abandonner devant le palier de sa porte. C’est d’ailleurs sans aucune gêne que je me mets à la tutoyer pour la simple et bonne raison que je ne l’ai pas jamais vouvoyé. « Joanna ? tu as oublié mon prénom ? » Certes la question est idiote, mais dans ce genre de situation elle a toujours été plus doué que moi. Sans vraiment hésiter, je m’approche d’elle et je saisis son seau que je pose au sol bien décidé à continuer la conversation et si celle-ci doit se passer dehors alors elle se passera dehors. La première chose qui me vient en tête avant de lui parler de tout ce que je ressens, c’est de lui parler de sa mère… « Tiens… » Farfouillant dans mes poches, je lui donne une lettre, une lettre écrite des mains de sa mère peu avant son décès, une lettre qu’elle m’a fait promettre de lui remettre en mains propres le jour où je l’aurais enfin retrouvé.

B-NET
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MessageSujet: Re: Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu.   Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu. EmptyJeu 30 Aoû - 8:42



Samuel & Joanna
Mon cœur battait à toute vitesse quand mon regard se posa sur Samuel. Je n’avais finalement envie que de retourner dans ses bras, lui dire à quel point il m’avait manqué, à quel point je l’aimais. Même après autant d’année, l’effet qu’il me faisait était toujours le même. Je tentais donc de mettre de la distance, de prendre la parole en première pour tenter de prendre la situation en main. Je sais que si je ne parviens pas à mettre de la distance, je ne pourrais pas lui résister, alors je veux l’empêcher de dire ces paroles auxquelles je ne serais pas en mesure de résister. Et pourtant, je le laisse prendre le seau, le poser à terre bien que je sois parfaitement consciente que cela signifiait qu’il voulait parler, discussion à laquelle j’aurais préféré échappé. L’appeler par son prénom ? C’est hors de question, je veux garder une certaine distance entre nous. Je me sens stupide à lui parler de la sorte, mais pour l’instant, je ne sais pas quoi faire d’autre pour le tenir à l’écart. Les menaces de sa mère ne sont que trop présentes dans son esprit, non pas qu’elle me menaçait moi, mais elle avait menacé que ce seraient Samuel et ma mère qui payeraient les frais si jamais j’approchais de nouveau son fils. Bien sûr, ici on est bien loin de la propriété des Martins, mais cela ne change pas grand-chose. Je l’aime beaucoup trop pour vouloir le mettre en danger. J’ai remarqué la réaction de Samuel quand je l’ai appelé Mr. Martins, et cela me conforte dans mon idée de continuer dans ce sens, de mettre de la distance en m’adressant à lui de la sorte. « Cela ne serait pas approprié, Monsieur » J’insiste sur le Monsieur, même si intérieurement, cela me déchire. Je déteste lui parler de la sorte. Mais cela ne semble pas l’empêcher de rester, de continuer la conversation. Comprenant que je ne pouvais pas lui échapper, je le regardais fouiller dans ses poches, tentant de ne pas montrer d’émotions. Il a vieillit. Ses traits sont devenus plus marqué, et il n’est plus l’adolescent plutôt chétif. Les années semblent être clémentes avec lui, puisqu’elles ne l’ont rendu qu’encore plus attractif. Mon regard se pose alors sur sa main, sur la lettre qu’elle tient, et surtout sur l’écriture. Cette manière d’écrire, je ne la connais. C’est celle de ma mère. Mon regard se pose de nouveau sur le jeune homme. Comment avait-il eu cette lettre ? Pourquoi ma mère la lui avait confiée ? J’ai un mauvais sentiment en la voyant, si bien que je préfère ne pas attendre avant de l’ouvrir. 6ans… 6ans que je n’avais pas entendu de ma mère… Rapidement, je déplie le bout de papier, impatient d’entendre de nouveau ses mots.
Ma chère fille,
Si vous lisez ces lignes, cela signifie que Samuel aura enfin réussi à vous retrouver, mais également que je ne suis plus de ce monde.
Je jete un bref regard sur Samuel, espérant qu’il me dise que cela n’est pas vrai, que ma mère est toujours en parfaite santé. Mais il ne dit rien, et je continue de lire, angoissée. Sans doute que je lis bien plus lentement que lui le ferait, mais je n’ai jamais été bien douée à cet exercice. L’important c’est que j’arrive à déchiffrer ces lignes sans avoir besoin de quelqu’un pour me les lire.
Je crains ne pas avoir pu vous offrir la vie que vous méritiez, je n’ai pas pu empêcher que vous soyez chassée de cette maison et je m’en suis toujours voulue. J’espère que vous pouvez me pardonner pour cela.
Incapable de lire plus longtemps, je relève la tête, et pour la première fois depuis le début, je le regarde dans les yeux. J’ai besoin de l’entendre dire si c’était vrai, si ma mère était réellement morte, sinon je ne pourrais y croire. « Est-elle… morte ? » Ma voix tremble un peu, je suis incapable de parler normalement. J’espère tellement l’entendre dire ‘non’ et pourtant, instinctivement je sais qu’il ne pourra le nier.
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MessageSujet: Re: Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu.   Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu. EmptyJeu 30 Aoû - 11:04

Joanna & Samuel


Surprenant mais surtout émouvant. La revoir me remplissait de souvenirs et de tendresse. Elle m’avait plus que manqué et j’avais bien des choses à lui dire. Après son départ, ma vie était devenue une survie. Vivre n’avait plus la même saveur. La seule chose qui m’aidait à tenir c’était finalement ce qui nous avait unis. Notre histoire m’avait permis d’avancer mais elle m’avait aussi rendu différent, bien moins heureux que je ne l’avais été à l’époque. J’avais dû supporter son absence, mais ce n’était pas l’absence le plus dur. J’aurais pu vivre avec en sachant qu’après mes années de services je finirais enfin par la retrouver. Sauf que cela ne m’avait pas été permis. On m’avait retiré ce droit le jour où on l’avait mis dehors. Voler ? Je savais qu’elle n’en aurait pas été capable. A vrai dire, j’étais bien trop jeune et trop influençable pour penser que mes parents puissent avoir l’idée de la renvoyer. Pour moi c’était inenvisageable. Ma première réaction fut donc de penser qu’elle n’avait plus envie de vivre cette relation cachée. Chose que je pouvais comprendre. Les premiers jours, ma seule réaction fut de lui en vouloir. Pourquoi me laisser ? Pourquoi être partit sans un mot ? Sans un indice. Mais après cette petite passade, j’ai rapidement décidé de partir à sa recherche. Petit problème cependant, comment la retrouver ? A vrai dire je n’ai même pas eu le temps d’y réfléchir. Un jour plus tard j’étais entouré du commandant qui allait devenir mon formateur. Autant dire que dans cette situation m’enfuir n’était pas permis. J’avais donc été obligé de purger mes 7 années de services avant de pouvoir espérer quitter la marine. Bien sûr je restais lier à jamais à la marine et celle-ci était dans la possibilité de me demander d’intervenir à n’importe quel moment. J’étais donc toujours disponible. D’ailleurs, je n’allais surement par tarder à devoir y retourner pour quelques semaines ou quelques jours histoire de ne pas perdre la main. Mais cela me permettait aussi d’avoir un salaire fixe, salaire qui n’allait pas être influencé par ma querelle familiale. J’avais appris à aimer l’océan et aimer la navigation. C’était une façon de vivre particulière mais finalement quand on y était habitué ce n’était pas si désagréable que ça. Cependant, je n’avais pas vécu de moments trop difficiles, le pays était en paix, aucune guerre ne menaçait la sécurité de l’Angleterre et cela rendait donc l’avenir assez heureux. En tout cas bien moins noirs qu’avec une guerre en vue. Je passais doucement ma langue sur mes lèvres. J’avais l’impression d’être complètement sec. Elle ne l’avait surement pas remarqué mais je savais que j’étais une nouvelle fois tombée à ses pieds. Elle avait beau avoir les traits fatigués, une robe usée, et de jolis cernes, cela ne me faisait rien, si ce n’est l’envie de la sortir de là. Il m’était finalement insupportable de la voir ici, surtout que j’étais en partie responsable. Depuis que je savais la vérité, je me sentais encore plus coupable. Si elle était partie, c’était uniquement pour moi et par amour. Alors d’une certaine manière c’était touchant mais de l’autre c’était extrêmement frustrant. Si seulement j’avais su à l’époque je n’aurais pas agis de la même façon, je lui aurais surement couru après le jour même pour qu’on s’en aille ensemble, mais elle m’avait devancé. J’ignorais cependant la réaction de mes parents… Aujourd’hui j’étais devenu trop âgé pour qu’il tente de me diriger. Ma mère avait compris qu’elle risquait plus de faire honte à la famille en me retenant qu’en me laissant partir. J’avais d’ailleurs même penser à changer de nom de famille, mais cela n’était pas très courant et de toute façon cela n’aurait finalement pas beaucoup changé. J’avais un certain avantage, avantage que n’aurait pas eu un autre homme en face d’elle. Je la connaissais bien. Ces années nous avaient marqués tous deux, mais elle était encore Joanna et je savais très bien qu’elle était en train de tenter de contrôler la situation. Pour ma part, je n’avais pas vraiment envie de la contrôler, mais juste envie de me laisser aller pour réussir à la retrouver. C’était peut-être trop tard, mais je refusais tout simplement d’y croire, pour moi ce n’était pas une option. Je venais de la retrouver, je n’allais pas la laisser partir une fois de plus. La question était plutôt de savoir comment je pouvais réussir à la reconquérir et cela s’annonçait assez difficile. Mais d’une certaine manière j’ai toujours aimé la difficulté. A vrai dire, j’aurais aimé que la situation soit différente, lui dire autre chose que la triste nouvelle que j’étais venu lui annoncer. Bien sur j’aurais pu attendre, mais je savais qu’elle m’en voudrait plus de ne pas lui avoir dit tout de suite. Sa mère m’avait bien expliqué qu’après son départ, elle n’avait eu qu’une lettre de sa fille. Une lettre qui lui indiquait qu’elle allait bien et qu’elle était à Histon. Rien de plus... C’était d’ailleurs grâce à cette lettre que j’avais pu la retrouver et cela était digne d’un miracle. « Si tu veux m’appeler par mon nom, c’est capitaine maintenant… Mais si tu le fais, je vais faire de ta vie un enfer » C’était prononcé sur un ton assez ironique, disons que je tentais de détendre l’atmosphère en sachant très bien qu’elle allait encore plus s’alourdir avec la lettre. Je perdis rapidement mon sourire avant d’acquiescer « … je suis désolée ». Triste tragédie, la perte de sa mère avait été difficile, bien plus qu’elle n’aurait du l’être pour une nourrice comme l’avait dit ma mère. Mais ce qu’elle n’avait jamais compris c’est que la seule personne que j’avais considéré comme ma mère, ce n’était pas elle, mais bien la mère de Joanna. « ….Quand je suis revenue de l’armée, elle était gravement malade… »
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MessageSujet: Re: Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu.   Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu. EmptyJeu 30 Aoû - 12:37



Samuel & Joanna
« Croyez vous vraiment que vous pouvez rendre ma vie encore plus misérable Capitaine Martins ? » ma voix était froide, sèche. Sans doute que pour lui, ce n’était qu’une plaisanterie, mais je n’étais pas d’humeur à écouter de telles choses. Et sans doute ne serais-je jamais d’humeur à plaisanter sur un tel sujet. Pour lui, c’était simple de dire cela. Il avait toujours fait parti des privilégiés, et je doutais fort qu’il sache ce que c’était que de vivre dans la misère. Je n’avais d’ailleurs aucune intention de me plaindre. Je ne voulais pas sa pitié. Ce que je voulais était bien autre, mais cela était impossible. Notre différence n’aurait certainement pas pu être plus visible qu’elle l’était maintenant. Je ressers d’avantage mon manteau autour de moi. Je n’ai pas vraiment froid, mais j’ai besoin de faire quelque chose pour éviter de retomber complètement sous son charme. Et puis, cela cachait sans doute aussi un peu plus le fait que j’avais beaucoup maigri depuis notre dernière rencontre. Je ne suis plus la jeune femme insouciante et optimiste qu’il a connu autre fois. Je fais tout pour tenter de lui résister, pour mettre de la distance, et pourtant, je n’ai jamais été aussi consciente de mes vêtements usés ou de mes cheveux en bataille, de ma maigreur que quand je me retrouve en face de lui. Inconsciemment, je désire toujours lui plaire, bien que je tente de toute force de le repousser. Son opinion ne m’est pas égale, et sans doute ne le serait jamais.

A l’époque, cela a été difficile de quitter Samuel, mais quitter ma mère l’avait été tout autant. Nous avions toujours été très proches, et être obligée de partir de la sorte m’avait brisé le cœur. Je m’en voulais d’avoir déçu ma mère, du moins c’était ce que je pensais à l’époque. J’aurais tellement aimé pouvoir été là pour elle, pouvoir lui dire au revoir avant qu’elle ne meure, pouvoir être une fille dont elle pouvait être fière. Mais à l’époque, j’ai été trop égoïste, et je n’ai finalement que pensé à mon bonheur. Je voulais être avec Samuel sans réellement penser aux conséquences, et je n’étais pas la seule à en avoir payé les frais. Ma mère également. Et c’était sans doute cela avec quoi j’avais le plus de mal. Elle qui n’avait rien fait dans cette histoire avait elle aussi dû supporter les conséquences, et perdre sa fille ingrate de cette manière. Pendant toute sa vie, elle s’était démenée pour moi, bien que je n’aie pas toujours été capable de le voir. Pendant toutes ces années, je ne lui avais écrit qu’une seule fois, et cela avait été peu après mon départ et uniquement pour lui dire que j’allais bien. Jamais je ne lui avais parlé d’Emma, ou avais essayé de la recontacter par la suite. Bien sûr, l’argent pour une telle correspondance manquait, mais il y avait également une partie de moi qui me sentait tout simplement mal vis-à-vis d’elle. Je n’avais pas eu de mal à faire face aux remarques désagréables des autres sur le fait d’élever un enfant ‘bâtard’, mais j’avais peur du jugement de ma mère. Je n’ai pas voulu la décevoir encore plus. Certainement qu’elle n’aurait pas été bien heureuse de savoir que sa fille avait fait les mêmes erreurs qu’elle, que moi aussi j’étais tombée enceinte sans être mariée. Sans doute était-ce idiot de penser ainsi, mais plus le temps avait passé, plus je craignais sa réaction si je lui apprenais la vérité. Alors je m’étais tue… Et cela avait été une erreur. Les mots de Samuel ne font finalement que confirmer ce que j’avais senti au fond de moi. Pour le moment, je suis encore bien trop sous le choc pour pouvoir pleurer. Je m’en veux de ne pas avoir maintenu le contact avec ma mère. Tant de chose que j’aurais voulu lui dire resteront secrètes. Les secondes passent et je sens les larmes monter en moi. Je ne veux pas pleurer. Pas ici, pas devant Samuel. Je veux garder le peu de dignité qui me reste et ne pas pleurer en pleine rue. Ma main se ressers autour de la lettre, comme si je tentais de me raccrocher à la seule chose qu’il me restait d’elle. Je me mordille les lèvres pour tenter de me contrôler, et ce n’était qu’une fois que j’ai de nouveau gagné un certain contrôle sur moi, je lui adresse de nouveau la parole sans pour autant le regarder en face. « Qu’avait-elle ? » Ma voix est éteinte, et je commence à avoir de plus en plus de mal à garder ma contenance. Je sens une larme couler sur ma joue, bientôt suivie par une autre. Je me tourne pour éviter que Samuel ne me voie comme ca. D’un revers de manche, je sèche rapidement les larmes, mais je continue à lui tourner le dos. « Quand ? » Depuis combien de temps était-elle morte ? Combien de temps ai-je passé sans même savoir que ma mère n’était plus ? Je ne puis m’empêcher de haire la famille Martins pour ce qu’elle nous avait fait. Pour m’avoir empêché d’être avec ma mère lors de ses derniers instants, de pouvoir lui demander pardon d’avoir été aussi peu prudente, aussi naive.

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Joanna & Samuel


Le quartier nord….comment ne pas en entendre parler. Chaque jour j’y étais confronté. Toute la ville était remplie de ces travailleurs. On les reconnaissait par leurs habits sombres, mais cela n’était qu’un des moyens de les reconnaitre, il en existait tant d’autre. Par exemple, la couleur de leur peau, celle-ci était souvent grise, surement à cause du charbon. Certains avaient les yeux hérités, les cheveux secs, les mains abimées, et puis il y avait l’odeur aussi, il sentait le feu… J’étais de l’autre côté du mur, du côté des directeurs, ceux qui empochaient l’argent mais ne salissaient pas les mains. Notre usine était surprenante sur bien des points. Les horaires avaient été aménagés pour permettre un plus grand repos aux employés, ceux qui permettaient d’augmenter leur performance. A vrai dire, nous n’avions aucune envie que notre société devienne une sorte d’abattoir. Ce qu’on voulait avant tout c’était de donner envie aux acheteurs d’achetaient chez nous à cause de notre coup de main. L’important n’était donc pas tellement le rendement mais la beauté des trains, l’artisanat avait donc son importance et pour faire de belles choses il faut souvent prendre son temps. Pour le moment ça fonctionnait bien, mais nous étions dans un autre milieu que l’industrie du coton. Nous avions d’abord beaucoup moins d’employés ce qui permettait de garder un côté assez familial et des ouvriers intéressaient par ce qu’ils étaient en train de faire, ce qui était finalement un joli avantage.
Il m’était arrivé d’aller plusieurs fois dans les usines de cotons pour aller rencontrer des amis ou des riches investisseurs qui désiraient investir dans un train pour posséder leur propre moyen de transport et pour éviter d’être trop soumis à a volonté des autres. Plus ils possédaient de trains, plus ils pouvaient envoyer leur marchandise. Autant dire qu’il était finalement assez difficile d’apprécier la vue qu’on avait du bureau du directeur. La plupart du temps ces hommes étaient fiers de leur fortune, je pouvais les comprendre, mais d’une certaine façon ça pointait le doigt ce que j’avais finalement toujours détesté. Cependant, je savais aussi que si je voulais vivre dignement, je devais en passer par là. Egoïste, peut-être, mais c’était une bonne façon de faire des affaires et de gagner de l’argent. Pour le moment, je tentais de garder mon usine humaine et cela semblait fonctionnait mais peut-être n’était ce qu’illusoire…
A vrai dire ce n’était pas une première, ni une dernière, j’avais un défaut. Celui de tenter de détendre l’atmosphère avec des phrases que je voulais drôle mais qui ne l’était finalement pas et Joanna me le fit rapidement remarquer. Il était sure qu’elle était tombée assez bas et qu’elle ne pouvait surement pas rêver pire. Je tentais donc de sauver le peu de chose que j’avais… « C’est une façon de dire que j’aimerais que tu m’appelles comme tu l’as toujours fait…rien n’a changé pour moi » Je m’arrêtais là, ce n’était surement pas le moment de me lancer dans une déclaration qui n’avait finalement pas sa place. Pas encore en tout cas. D’ailleurs, j’avais bien peur de sa réaction. D’une certaine façon, j’étais sûre qu’elle devait me détester. C’était tellement probable. Mon regard ne la quittait pas, j’étais incapable de la quitter. Surtout pas maintenant, maintenant qu’elle était en train d’apprendre la triste nouvelle..

La prendre dans les bras, voilà la seule chose que je désire à ce moment précis. Rien de plus…rien de moins. Pourtant plus je la regarde et plus je me dis que cela est impossible que je ne peux pas le faire, pas maintenant, c’est trop tard, je suis arrivé trop tard. J’ai tout perdu en restant loin d’elle pendant ces années. Elle a bien réussir à vivre sans moi, je n’en ai jamais douté. A vrai dire, la première chose que j’ai fait c’est surement de vérifier si elle porte une alliance. A ma grande surprise mais à mon grand soulagement, sa main est toujours célibataire ce qui me laisse une sorte d’espoir. L’espoir d’un homme amoureux qui n’a pas l’envie d’abandonner, qui n’a jamais eu envie de laisser tomber, mais qui l’a compris très tard. Enfin, d’une certaine façon, je me dis que ça pourrait être pire, je pourrais ne jamais l’avoir compris mais heureusement ce n’est pas le cas. J’aurais pu ne jamais la retrouver et pourtant elle est là devant moi. Alors non qu’importe ce qu’elle va me faire subir, qu’importe ce qu’elle va me dire, je sais qu’il y a toujours quelque chose entre nous. Je la connais, je la connais trop bien pour ignorer son gêne. D’une certaine façon, elle se comporte de la même façon que moi en plus adulte. Incapable de dire quoi que se soit de réconfortant, je la regarde se retourner… Voilà que je perds son regard, j’ai l’impression que tout mon espoir est en train de s’évanouir.

A vrai dire, je n’ai pas même réfléchi. Non je m’approche juste d’elle et je l’entoure avec mes bras avant de la serrer contre moi avec tendresse. Je sais qu’il y a de fortes chances pour qu’elle me repousse mais je n’y pense même pas. « Un mauvais rhume…mal soigné » J’ai honte de lui dire ça, honte d’avouer que ma « famille » est si pourrie qu’elle laisse mourir les gens qui lui ont servi pendant des années… Comment pourvoir accepter ça… non c’est impossible, je ne peux pas l’accepter, je ne peux pas imaginer être liée à cette famille ça m’est impossible. « 6 mois…il n’a pas été facile de te retrouver…j’aurais aimé que tu l’apprennes plutôt… »


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Samuel & Joanna
Rien n’avait changé ?? Je veux lui répondre de regarder autour de lui. Tout a changé. Même nous. Le gouffre qui existe entre nous n’a fait que s’agrandir. A l’époque, il était déjà trop grand pour être surmonté, malgré que nous ayons cru que tout était possible. Maintenant, il est encore plus grand, infranchissable. Je ne réponds pas, mais mon regard dit long sur ce que je pense. Je ne le comprends pas vraiment. Pourquoi être venu ici après toutes ces années ? Pourquoi nous faire souffrir alors que cela ne pouvait mener à rien ? Et pourquoi vient-il maintenant, alors que dans le passé, il n’a jamais tenté d’entrer en contact ? Il n’a même pas tenté de me retenir. C’était sans doute cela qui avait été le plus difficile. Bien sûr, je n’ai pas vraiment eu d’autre choix que de me quitter, alors c’est certainement absurde d’être blessé par le fait qu’il n’ait jamais voulu me retenir. Si je lui ai signifié si peu, pourquoi être ici maintenant ? Je ne sais pas vraiment quoi en penser. Je n’ai pas vraiment envie de le revoir. Cela rend uniquement la réalité bien plus difficile, car après l’avoir revu, je ne pourrais certainement pas m’empêcher de penser à ce qui aurait pu être si seulement les choses avaient été autrement.

Le revoir est douloureux, mais cela n’est rien comparé à la perte de ma mère. Cela me prends à court, je suis encore sous le choc, et même si quelques larmes coulent déjà, je sais parfaitement que ce soir, quand Emma dormira, je me laisserais aller à mon chagrin, et alors bien plus de larmes couleront. Ma mère était ma seule famille, excepté Emma et Samuel. Voilà que la famille Martins m’a pris deux des personnes auxquelles je tenais le plus. Sans eux, j’aurais au moins pu être aux côtés de ma mère plus longtemps, j’aurais pu m’occuper d’elle comme il se devait. Et peut-être serait-elle encore en vie… Penser de la sorte ne sert à rien, mais même si j’en suis consciente, je suis bien incapable d’en faire autrement. Je me sens coupable d’avoir gardé tant de secrets devant ma mère, de ne pas avoir tenté de garder le contact, de ne pas avoir été à ses côtés pendant ses derniers jours. Six mois… Dire que cela fait six mois qu’elle était morte sans que j’en sois au courant… Cette nouvelle m’achève. Je sens les bras de Samuel s’enrouler autour de moi. La réaction la plus normale et la plus appropriée certainement serait de le repousser, mais je n’en avais pas vraiment la force. Au contraire, cela me donnait une impression de sécurité, comme si j’avais une sorte de point d’ancrage qui me permettait de ne pas couler. Pendant quelques instants, je reste immobile avant de me retourner. Je veux le repousser, mais il ne semble pas décidé à bouger si bien que je finis par abandonner. Je le laisse me serrer contre lui de nouveau, appuyant ma tête contre son torse et cachant ainsi mon visage. Je ne veux pas parler, mais sa présence a quelque chose de réconfortant. Sans relever la tête, je le demande en murmurant « Tu étais avec elle ? » Sans le vouloir, j’ai repris l’ancienne habitude de le tutoyer. On s’est toujours adressé de la sorte. Enfants cela avait été tout à fait normal, puis en grandissant nous avions simplement gardé cette habitude. Ma mère a toujours considéré Samuel un peu comme son propre fils, alors j’espère qu’au moins un de ses enfants ait été à ses côtés, qu’elle ne soit pas morte seule. Je n’aime pas montrer mes faiblesses, je n’ai jamais aimé ça, mais en apprenant une telle nouvelle, il m’a été impossible de garder ma contenance. Difficile de se comporter dignement quand on venait d’apprendre la mort de sa mère. Mais si je reste plus longtemps dans ses bras, j’allais finir par espérer, par en vouloir plus. Mais c’est impossible. Si bien qu’après quelques instants passés dans ses bras, je me décolle et sèche mes larmes. Je réussi à me ressaisir au moins un peu. Je glisse la lettre dans une poche de ma robe. Je veux finir de la lire plus tard, quand je serais seule. Ne sachant pas vraiment quoi lui dire, je regarde mes pieds avant de relever ma tête et de le regarder dans les yeux. « Merci » Il n’a pas besoin de me dire pour que je sache que cela a dû être difficile pour lui. Pour lui, elle a été bien plus qu’une nourrice. Elle était aussi un peu sa mère. Je lui suis reconnaissante de me l’avoir dit, même si c’était le genre de nouvelle que l’on espérait ne jamais devoir entendre. Du moins, maintenant je sais pourquoi il est ici. Peut-être qu’il avait tout simplement l’impression de devoir cela à ma mère…


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MessageSujet: Re: Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu.   Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu. EmptyJeu 30 Aoû - 22:58

Joanna & Samuel


Calme, je devais rester calme, pour elle, c’était la moindre des choses. Elle avait dû souffrir, elle continuait d’ailleurs encore à souffrir. Ce n’était pas de faute, non ça ne l’avait jamais été, c’est bien de la mienne. C’était moi qui ne l’avais pas retenu, moi qui avais été trop idiot pour comprendre la réalité. A la place je m’étais laissé berner comme un imbécile. Dire que j’avais perdu 7 années. Qu’est que je pouvais faire maintenant ? Lui dire que je l’aimais encore et que j’avais envie de tout ce que la société nous interdisait. La question était de savoir si j’avais le droit de lui demander ce genre de choses ? Surement pas, pas après tant d’années passées. Elle avait dû me mettre plus bas que terre. Je l’avais surement mérité… En fait je ne devrais même pas avoir le droit de lui prendre son temps. Pourtant j’étais bien décidé à ne pas la laisser partir de nouveau, en tout cas s’en essayer. Je n’avais peut être pas le droit, non, mais j’allais le prendre tout simplement. Tout ce qu’on avait vécu pendant ces années, je ne pouvais pas les oublier, je ne pouvais pas faire semblant que tout cela n’avait pas existé. Elle avait peut-être réussi à passer au-dessus, mais je n’avais pas réussir à faire autrement. Non… Elle faisait partie de mes meilleurs souvenirs, des seuls que je possédais. Si Je voulais penser à un souvenir heureux elle en faisait obligatoirement partit. C’était simple, il n’y avait pas un beau souvenir sans sa présence. Ses soirées à lui apprendre à lire, à danser, à rire ou à parler tout simplement. Dans notre relation, il n’y avait jamais rien eu d’exceptionnel, tout avait toujours été simple. On ne s’entendait sur rien, on avait toujours quelque chose de rire, mais cela n’avait rien changé, on était fou l’un de l’autre. Au contraire, c’était même devenu une sorte de jeu amusant ou on prenait plaisir à jouer, à titiller l’autre. On a toujours vécu ensemble, si ce n’est pendant ces années de séparations. Alors je ne vois pas comment je peux tout oublier, non… en fait je n’ai jamais oublié, j’ai juste choisi la solution la plus facile. M’en vouloir ne sert surement à rien, non, et pourtant je ne peux pas m’empêcher de ressentir le besoin de m’excuser pour lui faire comprendre que je regrette, je regrette d’être devant elle, d’être devant elle comme si j’étais un inconnu ou une vulgaire connaissance. Une Vulgaire connaissance…. Blessant, sans aucun doute… Que répondre à son regard ? Je n’en ai même pas… Peut-être était-elle en mesure de lire dans mes yeux tout le désarroi que je reçois face à cette situation qui m’a échappé. Après tout, je ne peux pas la faire changer d’avis si elle ne le désire pas. Mais pour le moment, je sais que je ne pourrais rien attendre d’elle. La surprise est de taille, aussi bien pour elle que pour moi, il lui faudra surement du temps pour m’accepter et peut être pour réussir à me croire et même si elle y arrivait, cela n’était pas terminé… Non, il risquait d’avoir bien d’autres épreuves à affronter. Penser à tout cela ne sert cependant à rien, c’est utopique, c’est un rêve de pouvoir penser à une vie commune. Pourtant j’aime cette idée mais je n’ose finalement pas vraiment y croire. Au contraire, je suis juste en train de savourer ce contact, même si celui-ci est tinté de tristesse. Lui avouer la vérité n’a pas été une chose facile, mais elle doit le savoir, elle aurait dû l’apprendre bien plutôt. J’aimerais avoir le pouvoir de la prendre par la main pour l’amener là ou sa mère a été mise en terre, mais ce n’est pas possible, pas pour le moment en tout cas, je suis sure que si je lui propose elle me dira non… Et puis il reste le problème de ma famille…
J’aimerais que ce moment se passe autrement, que sa mère ne soit pas morte et qu’elle n’accepte pas ce contact à cause de la tragédie de la situation, mais parce qu’elle l’aurait désiré. Je ne devrais pas me réjouir, mais je ne peux m’empêcher d’aimer ce contact, d’apprécier chaque battement de son cœur. « Oui…jusqu’à la fin. Je suis partie juste après... »
Au moment ou je la sens se décoller, je sais que c’est fini, du moins pour aujourd’hui. A vrai dire je n’aurais surement même pas du avoir la chance de vivre de nouveau un tel moment. Je la regarde se reculer avec déception. Elle est si prêt et pourtant elle me semble si loin. Face à elle, je me sens incapable de tenir la distance. J’ai tant de choses à lui dire mais rien ne sort. J’ai finalement l’impression de ne pas avoir le droit de lui demander de me pardonner…. Et pourtant comme un idiot je refuse d’abandonner l’idée. « Je n’ai jamais voulu te perdre Joannna » Quel plaisir de pouvoir prononcer à nouveau son prénom malgré la situation. Moi qui avait pensé de plus jamais pouvoir le faire, alors je profite de chacune de ses syllabes tout en me souvenant de sa voix quand quelques minutes plutôt, elle m’a enfin tutoyé de nouveau. Un instant bref, un instant magique, un instant que je n’oublierais surement pas…


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MessageSujet: Re: Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu.   Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu. EmptyVen 31 Aoû - 22:08


Samuel & Joanna
En voyant Samuel, je n'ai certainement pas pensé que je pourrais de nouveau apprécier sa présence. Trop de souvenirs y sont liés, et il est difficile de lui faire face en sachant qu'il était tout simplement impossible pour nous d'exprimer un jour librement nos sentiments. Aimer tout en sachant que cet amour est interdit, impossible même est douloureux. Pendant toutes ces années, j’ai espéré que j’arriverais à l’oublier, à passer à autre chose. Mais maintenant que je suis face à lui, je comprends que cela est tout simplement impossible. Il a toujours joué une part importante dans ma vie, et je ne peux pas l’oublier sans oublier une part de moi-même. Mais pour le moment, ce n’est pas le moment de réfléchir à notre passé commun ou aux sentiments que j’éprouve toujours à son égard. Sa présence me rassure, me console. Il m’évite de trop sombrer dans mon chagrin. Comme toujours dans le passé, je m’accroche à lui pour éviter de couler. Mes larmes coulent à flot, mais je tente tout de même de contrôler ne serait-ce qu’un peu ma voix, mais celle-ci me trahit. Sans doute n’a-t-il pas besoin d’entendre ma voix trembler pour savoir que je pleure. Blottie contre son torse, je me sens moins seule. Je suis soulagée d’entendre qu’il s’est occupé de ma mère à sa fin, mais les mots me manquent pour le remercier. Une nouvelle crise de pleurs me secoue, même si je reste silencieux. Tête enfuis dans ses vêtements, j’ai oublié ce qui nous entoure, oublié que nous sommes dans un lieu public, à la vue de tous. Ses bras enroulés autour de ma taille me donnent un sentiment de sécurité, comme si tout allait s’améliorer maintenant qu’il est là. Mais cela n’est qu’une illusion. Je le sais même si pour l’espace de quelques instants, je souhaite seulement d’oublier la réalité, oublier tout ce qui nous a séparé et nous sépare toujours. Mais je ne peux pas. Je finis par me décoller de lui, comme pour me forcer à regarder la réalité en face. Son manteau est mouillé à l’endroit où se trouvait ma tête. Je fais un geste de menton dans cette direction avant de murmurer « Pardon ». Je n’ai pas vraiment la force de parler à haute voix. Je me sens las, très las. Fatiguée par la vie, et surtout par la culpabilité envers ma mère. Ce n’était pas à elle de s’excuser comme elle le fait dans sa lettre d’adieux, mais c’est à moi de le faire. Sauf que cela est désormais impossible. Il est trop tard. Cette pensée me ronge, me torture l’esprit. Je ne désire qu’une chose : être seule et pouvoir continuer à lire sa lettre. Mais la voix de Samuel semble empêcher cela de se réaliser. Il ne semble pas désirer partir, du moins pas tout de suite. Je plonge mon regard dans le sien. Sans doute doit-il être en mesure d’y lire toute la tristesse que j’éprouvais, non seulement pour ma mère, mais également pour nous. « Cela était destiné à arriver, nous n’avions simplement pas voulu le voir. Le fossé entre nous était bien trop grand, et il s’agrandit de jours en jours. Nous avons vécu un rêve pendant presqu’un an, mais la réalité a fini par nous rattraper. Tu ne fais pas partie de mon monde, je n’ai rien à faire dans le tiens. » Ma voix est sans émotion, je suis trop fatiguée, trop triste, pour parler autrement. Je n’ai jamais regretté notre relation, mais je n’ai pas la force de me battre pour une utopie. Je n’ai plus la force. Je dois déjà me battre pour qu’Emma et moi survivons, et je ne peux gaspiller mon énergie dans un combat perdu d’avance.

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Joanna & Samuel


Bien souvent je l’avais tenu dans mes bras, mais rarement pour essuyer ces larmes. J’aimais retrouver ce contact, mais je n’aimais pas la raison qui le provoquer. La voir souffrir m’était toujours aussi difficile à accepter aujourd’hui que ça avait été des années plutôt. A ce sujet-là, rien n’avait changé, c’était pareil. A vrai dire, je me moquais bien de l’état de mon manteau, ce n’était pas comme si le monde était en train de s’écrouler, ce n’était qu’un manteau et j’étais bien peu attaché aux choses matérielles. J’étais bien plus intéressé par Joanna et par son état, j’avais peur qu’elle tombe, qu’elle s’écroule mais elle semblait réussir à tenir… A ses excuses je ne réponds rien, tout simplement parce qu’elles n’ont pas lieu d’être.

Je ne sais comment lui dire, j’ai l’impression que tout ce que je dis n’a aucun impact, autant ne rien dire… Pourtant je ne suis pas décidé à laisser tomber. Une fois de plus, je reviens sur cette idée. Non, hors de questions que je la laisse là, que je reparte et que je ne revienne jamais parce qu’elle n’y croit pas. Elle n’y a jamais cru de toute façon. J’ai toujours été celui qui l’a poussé, qui a finalement reussi à lui faire oublier ses doutes pendant un court moment. Qu’est que j’avais aimé ces moments ou l’inquiétude n’était pas venu la ronger, ils avaient tout simplement été les plus paisibles et les plus heureux qu’on avait vécu. Tout ça, tout cette histoire, je ne voulais pas la laisser partir, je n’allais pas la déchirer comme on déchire une lettre qu’on n’arrive pas à écrire. Peut-être qu’elle en était capable, qu’elle en avait la force, je ne l’avais pas. Je ne possédais pas un tel contrôle de mes sentiments. Alors oui j’étais faible, très faible, horriblement faible, mais qu’est que je pouvais aimer cette faiblesse car elle me donnait une force inespérée. Alors oui, sans aucun doute, qu’on avait rien à faire ensemble et qu’elle ne pouvait pas penser comme moi. Elle n’avait pas le pouvoir de le faire, elle n’avait pas la chance de pouvoir prendre son destin en main comme j’avais eu la possibilité de le faire. L’argent était une aide précieuse, une aide qu’elle ne possédait pas. L’argent, je me demandais même si elle se souvenait de sa couleur. Voyait-elle son salaire ? Surement pas. Il devait être happé en quelques jours. Même sans mes parents, ma vie était luxueuse, un vrai paradis par rapport à l’enfer qu’elle était en train de vivre. Là de plus nous étions opposés, mais cela revenait toujours au même : La différence des classes. Joanna semblait bien décidée à rentrer dans les ordres. Surtout ne rien changer… Si la vie est comme ça, alors on devait accepter ? Si les gens mourraient on devait les laisser crever comme des chiens ? Le monde était en constante évolution, même si on aimait nous faire croire que rien n’était entre nos mains… Notre monde était en train de partir, il était en train de connaitre une vrai révolution industrielle, mais j’étais prêt à mener ma propre révolution, et celle-ci n’était pas une révolution industrielle, au contraire elle prenait compte de mes sentiments et bien sûr de Joanna. Enfin pour le moment, je n’allais pas lui dire ça, elle risquait de prendre peur et de me lancer son seau à la figure, je préférais donc éviter ce genre de réaction.

Les paroles qu’elles prononcent sont blessantes, mais d’une certaine manière je ne m’attendais pas à mieux. Si elle avait réagi autrement je serais surement tombé à la renverse de surprise. Elle réagit comme elle l’a toujours fait et finalement je crois que c’est une solution de simplicité, une solution qui ne met pas en danger, qui ne l’a met pas en danger… une situation dont elle semble se moquer de mon avis. Sauf que j’ai bien mon mot à dire. Malgré tout ça, elle me tutoie, c’est déjà une note positive. « C’est à moi de décider du monde dans lequel je veux faire partie et de choisir avec qui je veux partager ma vie » Je n’ai aucun mal à la regarder, à saisir son regard, à la fixer pour l’empêcher de regarder arrière. Qu’elle me le dise dans les yeux, qu’elle n’ait pas honte de ses propos, qu’elle vienne les assumer, si elle pense tout ce qu’elle dit… « Alors c’est comme ça ? Tu abandonnes parce que ça ne doit pas être, parce que ce sont les règles ? Et toi, et moi dans tout ça ? Tu acceptes peut être ce qui nous ai arrivé, mais moi je refuse d’accepter, je refuse de te voir partir une fois de plus et cette fois ci je ne te laisserais pas faire. Aujourd’hui personne ne te pousse à prendre la fuir, si ce n’est toi » Aucune agressivité, juste une contestation…qui je sais risque de terminer la conversation par un claquement de portes, une baffe, ou une tirade encore plus douloureuse que la précédente…



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MessageSujet: Re: Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu.   Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu. EmptySam 1 Sep - 9:34


Samuel & Joanna
Dans le passé, ça a toujours été Samuel le plus optimiste de nous deux, au point d’avoir réussi à me donner de l’espoir. Grâce à lui, j’avais fini de croire que notre relation était possible, que nous avions une chance de partager un avenir commun. J’avais tellement voulu croire que ce soit possible que le retour sur terre avait été encore plus difficile. Peut-être qu’au cours des années, j’ai réussi à me dire que tout cela avait été destiné à arriver, prévisible même, mais que nous avions été trop aveugles pour nous en apercevoir. Après tout, le fait que sa mère soit extrêmement attachée au renom de sa famille, à sa dignité, n’a jamais été un secret. Nous aurions dû penser au fait qu’elle nous mettrait des bâtons dans les roues, mais nous avions tellement été heureux, tellement désireux de croire que tout marcherait entre nous, que nous partirons ensemble pour enfin pouvoir partager nos vies en tant que mari et femme, que nous n’avions rien vu. Nous avions été aveugles et quelque peu naïfs, et cela avait fini par nous retomber dessus. Et puis Samuel n’avait rien fait pour me retenir. Certes, je ne lui avais pas dit que je partais, mais s’il l’avait réellement souhaité, il m’aurait certainement rattrapé. Mais quelque chose en moi me disait qu’il n’avait même pas tenté de me rattraper. Cela expliquerait aussi son air coupable. Je n’ai pas envie d’entendre ses excuses, je n’ai pas envie de parler du passé. Y repenser était certes agréable, mais surtout douloureux. Et vu sa réponse, il ne semble vraiment rien comprendre. Sans doute ne comprend-il pas toutes les conséquences d’un tel choix. Ses partenaires d’affaires se détourneraient de lui, tout comme la plupart de ses connaissances. Sa famille le renierait. Peut-être qu’il n’était pas particulièrement proche d’eux, mais ils restaient sa famille. Et puis un jour, il réaliserait que le prix à payer pour être avec elle était bien trop élevé, que cela ne valait pas la peine. Et à partir de ce jour-là, il me détesterait. Et je ne voulais en aucun cas que cela arrive. Mais avant que cela ne se produise, il faudrait déjà surmonter tous les obstacles qui seraient sur notre chemin. Peut-être que lui a l’impression que c’est simple, qu’il lui suffit de faire ce choix pour que cela se réalise. Mais je n’étais plus la fille assez candide d’autre fois. La vie m’avait marqué, m’avait montré les pires côtés si bien que je ne peux pas partager son optimisme. Je l’aime toujours, il n’y a aucun doute à cela, mais je n’ai tout simplement plus la force de me battre pour cet amour. Sans doute qu’il me croit faible, ou qu’il croit que je ne l’aime pas assez, mais je me sens lasse. Je dois déjà me battre pour survivre avec ma fille, et je n’ai pas la force de me battre également pour autre chose. Nous aurions dû nous battre sept ans auparavant, maintenant il me semblait bien tard pour cela. « Abandonner ? Tu n’as jamais tenté de me retrouver à part maintenant, et tu me parles d’abandon ? Peut-être que la vie te souris, mais au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, ce n’est pas mon cas. Samuel, je me sens lasse, je dois déjà me battre pour survivre et je n’ai pas la force de me battre pour quelque chose perdu d’avance. Tu sais aussi bien que moi que ce ne sera pas toléré, mais sans doute que tu ne te doute même pas des sacrifices que cela te demandera. Et un jour tu le regretteras certainement, tu trouveras le prix trop élevé pour ce que tu auras, et ce jour-là, tu me détesteras. C’est le futur que tu souhaites ? » Au fur et à mesure de mon monologue, ma voix devenait de plus en plus froide. Sans doute lui parlais-je trop ouvertement, mais nous nous sommes toujours parlé de la sorte, sans cacher le sens de nos mots dans un tas de paroles fleuries.
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MessageSujet: Re: Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu.   Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu. EmptySam 1 Sep - 17:43

Joanna & Samuel


De la colère, il y en avait, ça se sentait, ça se voyait. Pas besoin de plus pour que je le comprenne. Disons que c’était assez clair. Sa réponse était à prévoir, rien ne très surprenant dans ses propos. A vrai dire, j’aurais même pu les écrire. Je la connaissais très bien et finalement il n’y avait rien qui aurait pu changer ça. Ni sa colère, ni les années passées. Alors oui, elle pouvait m’en vouloir. C’était finalement légitime. Le plus difficile à accepter, c’était surement d’accepter le gouffre qui s’était installé entre nous. Difficile à accepter mais pas non plus intolérable. C’était normal. Rien de surprenant. Bref, que lui dire ? Me justifier ? Est-ce que le valait vraiment la peine. Je ne voulais pas abandonner, non…mais la question était de savoir si la pousser trop dans ses retranchements aujourd’hui aurait servi à quelque chose ? Il n’en savait rien… Bon … je devais réfléchir. Tenter de ne pas partir en colère. Les choses étaient assez tendues, très tendues, mais finalement ça aurait pu être pire. Elle ne m’avait pas repoussé, le seau était toujours par terre, elle ne me l’avait pas envoyé à la figure. Alors autant ne pas chercher plus loin. C’était peut être facile de parler d’abandonner, facile quand on avait tout et quand on avait pas besoin de se battre. Je savais aussi que dans ce genre de situation, elle avait tendance à ne pas se taire. Disons qu’on avait toujours eu tendance à avoir des problèmes de compréhension. En fait on ne s’entendait jamais. On était toujours en train de se tirer dans les pattes et quand elle avait décidé de ne pas céder, elle ne cédait pas. Sachant qu’elle avait tendance à avoir raison, que ses propos n’étaient pas faux. Je comprenais bien, en fait je comprenais tout à fait et c’était bien ce qui était le plus douloureux. La seule chose que je n’aimais pas, c’était qu’elle me prenne pour un idiot. Par prétexte que j’étais riche, je ne comprenais rien. Alors non, je n’étais pas tout à fait d’accord avec ce genre de propos. Je savais très bien que ce n’était surement pas ce qu’elle voulait dire, mais ça m’énervait. Alors peut être que j’étais rêveur, bien plus qu’elle et que mon statut me le permettait, mais elle aurait tort de croire que je ne comprenais pas tous les risques que je prenais en choisissant de faire ma vie avec une femme comme elle. Je n’aimais tout simplement pas penser ainsi. Je n’aimais pas la voir comme une moins que rien parce qu’elle n’avait pas d’argent, tout simplement parce que ce n’était pas le cas. En fait, c’était bien contre ça que je voulais me battre. Je la regardais, malgré tout ça, ça ne m’empêchait pas de l’aimer, j’avais surement besoin de plus pour me mettre à la détester. « Tu crois quoi Jo ? Que je ne sais pas ce que ça impliquerait, que je suis assez idiot pour croire que le monde accepterait. Alors permet moi te dire que tu te trompes que je sais très bien qu’on me tournera le dos, que je perdrais des ventes, que mes parents me renieront, mais figure toi qu’à ce sujet, c’est déjà fait. Enfin c’est plutôt moi qui les ai reniée mais ça… c’est une autre histoire » Vu qu’on était en train de faire sortir tous les voisins de chez eux, il était peut-être temps de partir avant qu’on se mette à hurler, ça n’allait pas arranger les choses. « Mes parents ont dit que tu étais partis en volant de l’argent… je suis resté septique, mais vu que tu ne m’avais pas prévenu, je n’ai pas compris… Quand j’ai voulu partir à ta recherche quelques jours plus tard, l’armée à débarquer et je n’ai pas eu d’autres choix que de les suivre. Pendant 6 ans, je n’ai pas bougé, je viens juste d’être libéré. Et maintenant je suis là… » Je soupirais avant de regarder autour de nous. « Je devrais y aller… je crois »



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MessageSujet: Re: Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu.   Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu. EmptySam 1 Sep - 20:13


Samuel & Joanna
Je n’aime pas me disputer avec Samuel, je n’ai jamais aimé ça, et pourtant, chacune de nos rencontres finit inlassablement en disputes. Rien n’a changé sur ce point. Mais à vrai dire, je ne me sens pas d’humeur de continuer comme ça encore bien longtemps. Je viens d’apprendre la mort de ma mère, alors me disputer avec quelqu’un est sans doute la dernière des choses que j’ai envie de faire même si cela semble me faire oublier mon chagrin du moins en partie, puisque pendant les quelques dernières minutes, je n’y ai pas vraiment pensé. Je suis énervée contre Samuel au lieu d’être triste. Peut-être que si cette conversation aurait eu lieu à un autre moment, que j’aurais eu le temps de faire mon deuil avant de devoir lui faire face de nouveau, j’aurais certainement réussi à lui dire toutes ces choses avec plus de sang-froid, et sans doute avec plus de diplomatie également. Mais là, mes sentiments sont quelque peu hors de contrôle. Je m’énerve, je lui parle d’une manière bien plus sèche qu’il ne le mérite. Quoique. Qu’est-ce qu’il s’imaginait en venant ici ? Que je lui tomberais dans les bras comme si rien n’était ? Mes sentiments pour lui sont toujours là, ils n’ont pas vraiment changé, mais je ne puis faire ce qu’il semble souhaiter. Cela ne peut pas bien finir, et je refuse que ma fille ne soit blessée dans cette histoire. Sans doute qu’il y a également une part d’égoïsme dans mon choix, de préservation de moi-même. J’ai été blessée une fois, et je refuse de souffrir de nouveau. Sans doute que Samuel qualifierait ce comportement de stupide, mais je n’ai pas la force de me lancer dans une aventure sans lendemain. Je suis parvenue à me faire à ma nouvelle vie, et je sens que si je le laisse de nouveau entrer dans ma vie ce serait encore plus dur de retourner à la réalité quand notre relation prendra fin. Je soupire à sa remarque. Je n’ai pas envie d’argumenter. La journée a déjà été assez difficile comme cela, assez éprouvante et je n’ai pas envie de gaspiller le peu d’énergie qui me reste à justifier mes propos. Si pour une fois il pourrait tenter de me comprendre au lieu de remettre en question chacun de mes mots. Certes cela est attachant qu’il soit toujours aussi attaché, aussi passionné à ce sujet. Cela me touche, mais je ne peux pas céder. Je ne veux pas. Peut-être est-ce vraiment un manque de courage, peut-être que je suis trop pessimiste, mais il ne peut tout de même pas attendre de moi que s’il venait après six longues années je lui sauterais dans les bras comme si rien ne s’était passé, comme si nous nous étions quitté hier. Je ne suis pas comme ça, et il devrait le savoir. Ma voix est sans émotions, presque désintéressée quand je lui réponds. C’est à des moments pareils que j’ai l’impression de parler à un mur. Il semble tellement vouloir me démontrer que j’ai tort qu’il ne m’écoute pas entièrement. « Je n’ai jamais dit que tu étais idiot, et tu le sais bien. Perdre des ventes ? Tu risques de tout perdre. Ton argent te permettra de vivre combien de temps ? Un an ? Deux ? As-tu déjà vécu dans la pauvreté ? Tu n’as aucune idée de ce que c’est, alors ne parle pas de tout cela comme si ce n’est rien, comme si c’était quelque chose que tu peux surmonter par ta volonté seule » Peut-être que je suis allée trop loin, je sais déjà qu’il allait mal le prendre, mais au moins le message serait passé, du moins je l’espère. Jusque-là, j’ai tenté de rester calme, mais quand il avoua d’avoir été sceptique quant au fait que je puisse voler ses parents, je ne plus me retenir plus longtemps. « Sceptique ? Tu prétends vouloir être avec moi alors que tu me connais si mal ??? » Je n’ai aucune envie de continuer cette discussion. Plus elle va, plus cela m’énerve, me met hors de moi. Comment a-t-il pu douter de moi ? Comment a-t-il pu croire un seul instant que je sois capable de voler ? Même après que ses parents m’aient mis à la porte, je ne me suis jamais abaissée à ce point. Je n’avais même pas envie d’entendre ses justifications. Je lui lancais un regard froid. « C’est sans doute mieux, tu ne voudrais certainement pas être vu en compagnie d’une voleuse. » Mes yeux brillent de colère. Je tente de me retenir pour pas lui balancer à la tête tout ce qui me passe par l’esprit, et autant dire qu’il y a beaucoup de choses, et celles-ci sont loin d’être sympatiques. Je viens tout juste de réaliser que je me suis trompé en lui, qu’il ne méritait finalement pas ma confiance. Je veux qu’il parte, qu’il ne revienne plus. Peut-être que plus tard, je le regretterais, mais pour le moment, je ne veux tout simplement plus le voir. Il m’a trop décu…
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MessageSujet: Re: Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu.   Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu. EmptySam 1 Sep - 21:07

Joanna & Samuel


Et c’était partit…la bataille venait d’être déclaré, qui allait s’en sortir vainqueur ? Personne bien évidemment, ce n’était pas le genre de choses ou l’on pouvait déclarer un vainqueur. En fait, on serait tous deux perdants. Pas besoin de trop réfléchir pour comprendre cela, pour comprendre qu’il y a un gouffre. J’ai même l’impression que ma jument me comprend mieux qu’elle et le pire c’est que c’est sans doute vrai. Quand on réfléchit à la scène qu’on doit donner aux voisins, beaucoup aurait déjà pris la fuite. Heureusement ou malheureusement pour moi, je m’en moque. Au point où j’en suis ce n’est finalement pas plus mal. Je n’avais surement pas prévu de me lancer dans ce genre de conversation. Bien sûr je n’étais pas non plus idiot, en toute logique ça ne pouvait pas se passer bien. Non… pas du tout. Pourtant je désirais quand même me défendre. De toute façon, je parlais bien plus fort qu’elle. A ce petit jeu je n’étais pas dénué d’armes, j’en possédais d’ailleurs des avantageuses. Elle croyait quoi ? Que j’allais abandonner parce qu’elle le voulait ? Plus elle me repoussait et plus ça me donnait l’envie de continuer. C’était comme ça de toute façon, j’avais tendance à aimer les conflits. Je n’ai jamais mis les pieds dans ce genre d’endroit. En fait je déteste cet endroit et je me demande bien comment on fait pour y vivre. Et puis elle m’énerve… Suis-je si incapable ??? Comme si je n’étais pas capable de gagner de l’argent ? les investisseurs ne sont pas tous intéressé par la vie conjugale de leur partenaire. Je suis bien placé pour le savoir… A un niveau seul compte l’argent qu’on peut tirer de l’un ou de l’autre, les avantages… Je ne fais pas dans les petites infrastructures, mais dans un gros rouage, rouage qui n’a pas que ça à faire. Combien de mes investisseurs sont continuent pour leur vie sale et alors cela ne change finalement rien au produit final. Alors oui, cela diminue un peu les contrats, mais pas tous… ils restent tout de même des personnes assez intéressés et je sais très bien que je ne perdais pas tout… Loin de là. Le problème c’est qu’elle est bien loin de s’y connaitre en enfer. Elle ne connait que les « on dit » rien de très concret. Certains sont des vrais pourris, mais qu’importe… Après tout si leur travail est bon… Si tout le monde restait collé aux bonnes mœurs, nul doute que la révolution industrielle n’aurait même pas commencé. Faire travailler des femmes ? Quelle idée ? N’étaient-elles pas presque sacrées ? Et pourtant quand l’argent arrivait avec ses gros sabots, elle pouvait travailler pendant ses heures. Alors franchement… ces idées… je m’en moquais. Elle n’avait pas complètement tort mais pas complètement raison non plus. Qui plus est, j’avais de la chance de faire partie de la marine et sur ce point, la seule chose qui comptait c’était ma disponibilité et ce que je donnais sur le terrain. Etant le meilleur de ma promotion, je n’avais finalement rien à craindre à ce sujet… et ce que je touchais en tant que militaire était déjà pas mal du tout. « Mais arrête un peu… Tu crois quoi ? En ce moment ce qui intéresse les promoteurs c’est le résultat, il se moque de la plupart des hommes avec qui ils contractent, ils n’ont pas le temps pour ça » Ce qui était bien avec la jeune femme, c’est qu’elle retenait toujours ce qui l’intéressait. « La marine se moque bien de ce que je fais de ma vie tant que je respecte les règles de la marine et le marie n’en fait pas partie »
Pour m’avoir énervé…elle m’a énervé… « Et puis, toi, toi évidemment tu n’as jamais fait d’erreurs. Ah non, pas la grande Joanna, madame a toujours été parfaite, madame ne se reproche rien, mais oui…
Alors oui j’ai été sceptique, mais j’étais jeune et c’était ma famille… Et moi, je n’ai pas le droit de t’en vouloir. Etre partie comme ça, en m’abandonnant moi, ta mère, à cause de ma vieille folle de bique qui est incapable de s’habiller toute seule. Qu’est que tu voulais qu’elle fasse ? Embaucher un tueur pour me tuer en pleine nuit ? Non mais… Elle a joué sur ta plus grande faiblesse, ton absence de confiance en toi, c’était la chose la plus facile à faire pour elle, la meilleure façon de te faire partir et toi tu as sauté en plein dedans. Et maintenant, tu es bien dans ton petit monde, dans tes habitudes et tu ne veux surtout pas prendre de risques. Voilà qui n’a pas changé… Fuir était surement plus facile qu’affronter ma mère et ceux qu’on aurait dû affronter si on avait passé le pas… Très bien, tu as raison, reste là, reste dans tes remords, reste ici si cela te plait temps, au moins tu ne pourras plus dire que je ne suis pas revenu »
Tellement énervé, je me retourne et la laisse sur place. Je sais très bien que je reviendrais, mais pour le moment, il me faut partir et vite.


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MessageSujet: Re: Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu.   Tout le privilège que je réclame pour mon sexe, c'est celui d'aimer le plus longtemps, même quand l'objet ou quand l'espoir a disparu. EmptyLun 3 Sep - 18:39


Samuel & Joanna
En entendant les paroles de Samuel, j'ai l'impression qu'il ne me connait pas, qu'il ne m'ait jamais connu. Nous sommes nous réellement entendu un jour ? Ou est-ce que nous avions aimé que l'image que nous avions de l'autre ? Je me le demande. S'il m'avaait aimé, comment a-t-il pu penser ne serait-ce qu'un instant que je volerais à sa famille ? Bien sûr, à ce moment, j'étais partie, et sans doute que l'explication de ses parents était plausible, mais comment a-t-il pu me croire capable d'une telle chose ? Qu'il m'en veuille d'être partie, ca je pourrais parfaitement le comprendre. Mais qu'il m'ait pris pour une voleuse ? Non, je ne peux pas l'accepter ou faire comme si je ne l'avais pas entendu. d'une certaine façon, cela me déçoit de lui. J'ai cru que notre amour était plus fort que ca à une époque, mais s'il pouvait penser une telle chose de moi, alors j'ai du me tromper. "Manque de confiance ??" Je tente de me calmer. Comment pouvait-il dire cela. Si je ne lui aurais pas fait confiance, notre relation ne serait jamais allé si loin, Emma ne serait pas née. "Crois-tu un mot de ce que tu es entrain de dire ? Crois-tu vraiment que si je n'aurais pas eu confiance en toi, notre relation ait pu aller si loin ? Peut-être qu'elle n'aurais pas pu t'atteindre, mais ma mère n'avait pas cette chance. Et je ne supportais pas l'idée qu'elle puisse être blessée à cause de moi" Je n'ai certainement jamais été aussi enervée envers lui. Comment peut-il dire tout cela ? Je tente de me calmer, de me dire que si la situation aurait été inversée, j'aurais sans doute réagit d'une manière similaire. Mais cela ne change rien au fait que cela reste tout de même difficile à encaisser. Il semble être outré que je ne lui retombe pas dans les bras après tout ce temps, mais j'ai changé. A l'époque, j'étais irréfléchie, et surtout amoureuse, et maintenant, j'en paye les frais si l'on puisse dire. Sans même le regarder une dernière fois, je me tourne pour partir, attrapant mon seau d'eau au passage. Je suis presque soulagée qu'il parte, mais cela n'appaisse pas vraiment ma colère, ni ma déception. Même s'il ne semble pas le croire, je l'aime, je l'ai toujours aimé, et la seule personne qui est encore plus importante à mes yeux que lui, c'est ma fille. Et c'est justement à cause d'elle que je suis incapable de me lancer tête baissée dans une relation sans avenir, car celle qui allait le plus en souffrir, c'était Emma, et je voulais à tout prix éviter cela. donc sans doute était-ce mieux qu'il soit parti, même si cela avait également quelque chose de frustrant...

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