La famille Martins est une famille reconnue dans le Sussex. Outre le fait qu’elle fasse partie de la bourgeoisie, ils font aussi partis des grandes propriétaires terriens. Leur propriété principale est d’ailleurs l’une des plus belles d’Angleterre si on écoutait parler Lady Martins. Elle a eu la chance de pouvoir donner naissance à 7 enfants dont un seul est bien décidé à lui causer des torts : Son 3 ème fils. Si Lady Martins est doué pour montrer ses plus beaux atouts et paraitre aux yeux de tous comme une véritable Lady, on peut enlever la caractéristique maternelle de ses atouts. Car non, sur ces 7 enfants, elle n’a jamais vraiment prit le temps de les éduquer. Les 7 enfants ont donc tous été éduqué par une nourrice. A la différence que son troisième fils, celui qui nous intéresse répondant au nom de Samuel a tété le même lait qu’une charmante enfant. Bien sûr, rien de très étonnant, encore moins passionnant, cela arrive finalement assez fréquemment. Ce qu’il faut cependant souligner c’est que Samuel c’est finalement toujours sentit plus proche de sa mère de lait que de mère biologique, bien trop occupé à s’occuper de ses réceptions que de ses enfants. Quant à ses frères ainés, ils semblaient finalement bien peu intéressés par le petit Samuel. Samuel a donc passé toute son enfance en compagnie de Joanna. Elle est rapidement devenue sa sœur, mais aussi sa meilleure amie. Disons que sa mère s’intéressait finalement bien peu à cette relation. Son fils n’était encore qu’un enfant, il n’était pas encore capable de comprendre la distinction sociale qui les séparait. Elle lui a cependant plusieurs fois fait la remontrance, mais cela n’a jamais vraiment abouti. Qu’importe, après tout cela ne sort pas de la demeure. Voila donc un point important à saisir, l’importance pour la mère de Samuel des convenances sociales. C’est d’ailleurs un point qu’il ne faut absolument pas oublier. Samuel à continuer de grandir dans une ambiance assez froide, austère s’applique très bien à sa vie familiale. Il retrouvait un peu de chaleur et de tendresse au contact de Joanna et de sa mère. Chez les Martins, on ne se doit de ne rien éprouver, les sentiments ne sont qu’une abomination qui vous fait faire des erreurs. L’amour ? il ne l’a jamais vu. Si ses parents se sont mariés ce n’est pas par amour, ni par tendresse mais bien pour l’argent et le pire c’est que cela les a rendu heureux. Pas heureux d’être ensemble, mais heureux d’être riches et respectés. Samuel n’a jamais compris ça et tous les enseignements qui lui ont été prodigué n’ont jamais été en mesure de lui comprendre l’importance de ce genre de vie. A vrai dire, quand il était longé dans ses livres, il pensait le plus souvent à partir pour aller retrouver Joanna. Il aimait passer son temps avec elle, tout simplement parce qu’il savait que ce temps passait avec elle n’était pas du temps perdu, il pouvait profiter de chaque seconde. Il prit un grand plaisir à lui apprendre à lui, même si bien évidemment cela se passe en cachette, mais pour l’enfant qui l’était c’était un jeu qu’il appréciait. Cela pimentait un peu leurs retrouvailles.
Pour parfaire son éducation, Samuel fut envoyé en pensionnat, ou il créa bien plus d’ennui qu’il ne reçut d’enseignement. Il était un peu le cancre de service, celui qui prenait plaisir à répondre aux enseignants en leur montrant leur tords. Un comportement des plus impolis qui fit enragé sa mère plus d’une fois. Sauf que Samuel s’en moquait. Il n’avait eu aucune envie de s’en aller de la maison alors il les avait fait payé, tout simplement. Quand il put enfin revenir à la maison, il fut surpris de retrouver l’enfant qui l’avait laissé, elle était devenue une femme, bien plus charmante. Mais peut-être était-ce avant tout parce que lui aussi avant changé. Son regard n’était plus si innocent qu’avant. Malgré l’interdit qui posait sur eux, cela ne les empêcher pas de plonger à corps perdu dans une relation qui n’avait aucun lendemain. Mais pour Samuel, cette possibilité n’était pas envisageable. Depuis toujours, son nom était un véritable poids, rien ne lui donnait envie d’être un Martins. Il savait déjà que la seule famille qu’il possédait se trouvait en face de lui et il s’agissait d’une servante. Cela ne le dérangeait pas, bien au contraire.
Un jour, on expliqua à Samuel que Joanna s’était enfuie après avoir volé une petite somme. Bien sûr, il ne crut rien à tout cela, mais il fut bien obligé d’accepter son absence. Cependant devant l’indécision de leur fils. Les Martins décidèrent de l’envoyer à l’armée. On ne lui donna pas le choix, vu que ce fut l’armée elle-même qui vint le chercher, histoire qu’il ne lui prenne pas l’idée de s’enfuir. 6 ans après son départ, il se décida à revenir à la « maison ». Ce jour-là restera surement graver à jamais dans sa mémoire. Sa nourrice avait attrapé un gros rhume, celui-ci avait été mal soigné et elle se mourrait. Il ne lui restait plus que quelques jours à vivre. Comme si elle n’était qu’une pestiférée, elle avait été conduite dans une dépendance. Samuel n’avait jamais aimé sa famille mais là c’était pour lui l’apothéose et pourtant il n’avait encore pas tout vu. Quand il rentra dans la chambre de la vielle femme, elle lui adressa un de ses sourires qui l’avait réconforté à maintes reprises. Samuel lui rendit le sien avant d’attraper sa main pour la serrer dans la sienne. Elle lui avoua alors à mi-voix la vérité. Peut-être voulait-elle qu’il sache la vérité, lui donnait encore un espoir, ou sauver l’honneur de sa fille mais elle lui dit tout… Toute la vérité en lui demandant de la croire. Samuel eut bien du mal à retenir ses larmes, car oui, il la croyait…il n’avait aucun doute. Il devait faire avec toute cette colère, cette déception, mais aussi tout le manque de sa séparation avec Joanna. Alors il lui promit de la retrouver et de s’occuper d’elle, comme il l’avait toujours voulu. Apprendre la vérité fut surement une véritable délivrance pour le jeune homme, c’était ce qu’il attendait pour se lancer à sa recherche, pour trouver le courage de se lancer dans cette démarche après ces 6 longues années. Après l’enterrement de sa nourrice, il claqua la porte de la maison familiale, renonçant à tous ses droits de successions….
Et vous savez quoi ? Cela l’a soulagé de ne plus être lié à cette famille ! Par chance, son meilleur ami a investi il y a peu dans une usine. Samuel vient donc de le rejoindre dans l’aventure. Étrangement, il a choisi Milton… La ville ou vivrait Joanna ? Coïncidence ? Non pas du tout.