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 Si je m'attendais à ça - Joanna-

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MessageSujet: Si je m'attendais à ça - Joanna-   Si je m'attendais à ça - Joanna- EmptyMar 4 Sep - 20:11

Joanna & Samuel


Depuis quelques semaines, mon humeur est morose. Je n’ai aucune envie de travailler, aucune envie de sourire et encore moins envie d’être agréable. Je crains d’ailleurs que ma compagnie ne soit pas recherchée. Il n’y a pas vraiment de surprise à ça. Souvent, c’est ainsi, on attire et on repousse sans vraiment le vouloir. Le plus souvent c’est l’impression qu’on donne qui nous permet de tisser des liens, de faire connaissance et pour le moment je n’ai nulle envie de rencontrer quelqu’un ou de me rendre dans une de ses soirées mondaines. De toute manière mon absence ne surprendra personne et je n’ai finalement aucune envie d’y mettre les pieds. Il n’y a rien de plus fatiguant que ses soirées ou chaque geste fait partit du jeu. Il est tellement plus facile de rester chez soi et de laisser le temps au temps. D’ailleurs, le temps parait bien long quand on est en position d’attente. Attendre quoi ? Du courage, un grain de folie, de la fierté ? Je n’en sais rien, mais quelque chose qui me pousserait à me lever pour partir rien qu’une fois de plus voir Joanna. Je ne l’ai revu qu’une fois et la situation a échappé à mon contrôle. Elle a surement raison je ne la connais pas, mais ses paroles trahissent aussi les peu de connaissances qu’elle a de moi. Ce que je sais, c’est qu’a l’époque nous étions tous deux influençables, aussi bien elle que moi, cela en jouait en notre défaveur et je refuse de croire que je suis le seul coupable. L’amour est une belle chose, mais il est difficile de tourner le dos à sa famille pour lui, sans même se poser une question. A l’époque, comme n’importe quel enfant je recherchais une seule chose : l’amour de ma mère. Je revais qu’elle me prenne dans ses bras pour me faire voyager à travers ses paroles et d’une certaine façon je voulais la rendre fier. Elle avait réussi à semer le doute, elle avait bien joué, elle était d’ailleurs très douée pour cela. Je ne pouvais m’empêcher de me dire que la mère de Joanna aurait surement du partir après sa fille. Elle avait été traité comme la moins que rien de service. Car après tout, pour tous les employés elle avait demeuré la mère de la voleuse. Perdre son emploi aurait surement été une délivrance pour elle. Elle avait pas mal de qualité, avec un peu de chance, elle aurait pu trouver un autre travail, mais mes parents l’avaient sous sa coupe, comme la plupart des gens qu’ils connaissaient. Quelle fierté d’avoir réussi à passer au-delà, d’avoir compris le pot aux roses et pouvoir dire non. C’était une vraie délivrance. Je ne m’étais jamais senti aussi libre et ça faisait du bien, un très grand bien. J’aimerais pouvoir partager tout ça avec Joanna mais cela me semble un peu surfait. De toute manière, elle a été assez clair, elle ne veut pas de moi dans sa vie. Cela devrait me suffire à tourner la page, mais je suis finalement toujours aussi têtu. J’espère tout simplement qu’elle n’a pas pensé ses paroles. Peut-être que tout cela n’était rien d’autre qu’un stratagème d’autant défense comme elle le fait si bien. C’est le dernier espoir qui me reste après tout, l’espoir que peut être tout n’est pas perdu.
-Drinnnng- je relève la tête pour faire face à l’horloge, il est grand temps que je relève le nez de ses papiers, je n’ai pas avancé depuis deux heures. Rha et puis de toute façon qu’est que je risque ? Qu’elle me repousse une fois de plus ? Face à la mort ce n’est finalement rien. Je me décide donc enfin.

C’est avec plus d’une demi-heure de cheval que j’arrive devant la maison. A ma grande surprise, même les chevaux semblent rare ici, je ne l’avais pas remarqué jusqu’alors, je crains même de laisser mon cheval à la vue de tous par peur qu’on me le vol. Par chance, je remarque un homme qui en possède quelqu’un et lui propose de garder ma monture en échange d’une forte somme d’argent, il accepte tout de suite.

Je frappe donc à la porte en tentant de préparer un semblant de bonjour avec un peu de virilité de confiance en moi, ou de tendresse. En fait je n’ai même pas le temps de réfléchir que la porte s’ouvre détruisant ainsi tout ce que j’étais en train de préparer. Pendant quelques secondes je reste abasourdi par la vision que j’ai en face de moi. Tout d’abord pas de Joanna mais une petite fille d’environ 6 ans. Sa ressemblance avec Joanna et des plus frappantes. Et la c’est comme un coup de massue en pleine tête. 6 ans… Joanna… Sa fille… Je connaissais assez bien Joanna pour savoir qu’elle n’avait surement pas trouvé un homme pour la mettre enceinte après son arrivée. Non celui qui l’avait Salit, sans l’avoir épousé se trouver sur le seuil de sa porte et était en train de faire face à sa fille. « Oui ? » la voix fluette de l’enfant, de ma fille, c’était si étrange de penser ainsi me percuta avec force. Mon regard se posa un peu plus sur elle, comme si je tentais d’en apprendre un peu plus sur elle. Je ne savais même pas son prénom… Son air était enfantin, amusant presque, elle me regardait avec une certaine curiosité mêlé à de l’ennui. « Ma maman est occupée » Un peu plus et je crois qu’elle m’aurait claqué la porte au nez mais je suis plus rapide et j’arrive à rentrer dans la maison sans vraiment y être invité. Elle semble d’ailleurs vexée de ne pas avoir réussi à me mettre dehors ce qui me donne à penser qu’elle n’a surement pas pris le meilleur de son père. « Je suis un vieil ami de ta maman, j’ai grandi avec elle » Elle semble me croire et se désintéresse de moi. L’idée qu’elle ouvre la porte est juste terrifiante. Aujourd’hui c’était moi, mais elle aurait pu faire rentrer n’importe qui. D’un coup, j’ai l’impression d’avoir pris 10 ans, et je sens le poids de la responsabilité peser sur mes épaules, prêt à m’étouffer. Je ne sais pas du tout ce qui s’est passé, je ne sais pas ce qui va arriver, mais je sais que Joanna ne va surement pas être contente de ma visite. Elle me cachait quelque chose et je viens de trouver quoi. Je me lance doucement à la poursuite de ma fille, elle est assise dans le petit salon. Elle est en train de dessiner avec des craies. En une seconde, elle a réussi à me conquérir… à me remplir de regrets de ne pas avoir pu la regarder grandir. Je m’assois en face d’elle pour observer son dessin : un cheval si j’arrive à bien déchiffrer La chose. « Comment tu t’appelles ? » « Emma et toi ? » Elle ne semble même pas apeurée, rha… il faut vraiment qu’elle soit plus méfiante envers les inconnus. « Samuel , tu aimes les chevaux ?» dis-je en pointant son dessin du coin de l’œil. Tout un coup ses yeux s’illuminent « Oh oui comme Maman ». A cette réponse je me contente de sourire, je suis presque prêt à saisir une craie pour me lancer dans le dessin, mais j’entends des bruits de pas. Je me retourne et elle est en face de moi. Je ne sais même pas la tête que j’ai, je trouve juste le courage de me relever pour la saluer. « Bonjour » A vrai dire je me trouve assez idiot… très bête même. « Je suis venu pour m’excuser… » Disons que c’est un commencement…et je m’excuse aussi bien pour mon comportement lors de notre rencontre que pour l’avoir laissé partir sept ans plutôt.


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MessageSujet: Re: Si je m'attendais à ça - Joanna-   Si je m'attendais à ça - Joanna- EmptyMer 5 Sep - 14:13


Samuel & Joanna
Revoir Samuel m'a boulversé. Je pensait l'avoir oublié, ou du moins avoir réussi à passer à autre chose, à accepter que tout cela soit impossible. Et pourtant, en le revoyant même dans de telles conditions, même quand il vient dans le seul but de m'apprendre la mort de ma mère me déboussole. Je l'aime toujours, et c'est bien quelque chose que je ne peux nier. C'est bien cela le plus dur à accepter : l'amour ne suffit pas dans ce genre de situations. J'ai peur non pas d'être malheureuse avec lui, mais tout simplement qu'un jour il voie que tout cela ne vallait pas la peine, que cela ne remplacait pas tout ce qu'il perdait au change. Sans doute prendrait-il ce genre de pensées comme une affirmation, affirmation du fait que je doute de ses sentiments, que je doute de lui. Et peut-être aurait-il raison, du moins en partie. Je ne doute pas de ce qu'il ressentait à l'époque, mais plutôt de ce qu'il pourrait ressentir dans cinq ou dix ans. Je me souviens alors de la lettre de ma mère, celle qu'il m'avait transmis le dernière fois que nous nous sommes vus. Elle avait tenté de me raconter ce qui s'était passé, que ses parents s'étaient débrouillés pour l'envoyer à la marine sans lui laisser le choix. Tout cela dans le seul but de l'empêcher de me chercher. Comme quoi, même si à l'époque il avait douté de moi, il semblait tout de même avoir songé de partir à me recherche. Dans sa lettre, ma mère avait une fois de plus fait preuve à quel point elle me connaissait, à quel point mon comportement était prévisible pour elle. Elle ne m'avait pas demandé de lui pardonner, mais m'avait tout simplement conseillé - ou supplié - de l'écouter. Car selon elle, si je pouvais lire cette lettre, c'était qu'il avait réussi à me retrouver, et je devrais prendre ca comme une preuve de son affection. En un mot, elle avait réussi à me faire douter, à apaiser ma colère envers Samuel. D'ailleurs, il n'avait rien dit lors de notre rencontre qui meritait tant de colère. J'étais tellement submergée par mes sentiments, par la perte de ma mère, la culpabilité que je ressentais à son égard, que tout cela s'était en l'espace de quelques instant transformé en colère. D'une certaine manière, je m'en voulais de lui avoir parlé de la sorte. En tout cas, mon comportement semblait avoir eu l'effet désiré : depuis il n'avait plus essayé de me voir. Sans doute que je devrais me sentir soulagée, mais ce n'est pas le cas. Au contraire, cela me blesse. Quand je regarde dans la rue, j'espère le voir arriver, revoir son visage. Je deviens pathétique. J'ai réussi à me faire à son absence, et pourtant, une seule rencontre suffit pour changer cela, pour me rappeler tous les sentiments que j'éprouve à son égard. Sentiments que j'ai tenté de cacher au fond de moi pendant toutes ces années.
Je jete un regard à ma fille qui est entrain de jouer calmement. Rapidement je me fais chauffer un peu d'eau avant de me rendre dans la pièce voisine. Je suis consciente que c'est un luxe, mais je désire me laver, enlever toute la saleté de l'usine. Un bain aurait été certes appréciable, mais ce serait un bien trop grand luxe. Et puis, qui porterait toute cetteeaudu puits jusqu'à la maison ? Je me contente donc de me laver rapidement avant de verser l'eau sur mes cheveux pendant que je suis penchée au dessus d'une bassine. Ce n'était qu'une ofisque j'avais fini de me laver lescheveux que j'entend des voix provenir de la pièce voisine. Rapidement, je rajuste mes vêtements, avant d'ouvrir la porte, toujours entrain de tenter de me sècher les cheveux. En voyant la personne qui se tenait auprès d'Emma, je m'immobilise. Il est donc revenu... Et il semble déjà avoir appris sa paternité. Après notre dernière recontre, j'ai réfléchi si je devais le lui dire ou non. Mais je n'avais pas vraiment eu d'occasion de le faire... Et voilà qu'il venait de l'apprendre par lui-même. Du moins, c'est ce que j'en conclue en le voyant assis auprès de notre fille. Cette fois, ma voix est plus douce que lors de notre précédente rencontre, je suis plus clame. "Bonjours." Je ne voix pas vraiment ce que je peux lui dire, par où commencer, mais cette fois c'est lui qui trouve plus facilement ses mots. "T'excuser pourquoi ? Pour avoir douté de moi ? Ou parce que tu as remarqué que cela est impossible ?" Mon regard se pose sur Emma qui nous regarde avec de gros yeux, visiblement curieuse. "Emma, va dans la chambre d'à côté, tu veux bien?" Il est certainement préférable qu'elle n'assiste pas à ce qui allait suivre. Je la suis du regard jusqu'à ce que la porte se referme derrière elle. "J'ai pensé qu'en partant, tu serais libre de mener ta propre vie. Je ne savais pas qu'elle t'obligerait à rejoindre la marine. Je suis désolée." Je ne sais pas s'il va me croire, et pourtant, je suis sincère. Cela avait été part du "marché" avec sa mère: si je partais, alors Samuel n'aurait pas à subir les conséquences de notre relation.
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MessageSujet: Re: Si je m'attendais à ça - Joanna-   Si je m'attendais à ça - Joanna- EmptyJeu 6 Sep - 9:54

Joanna & Samuel


Une fille ? Voila de quoi me faire perdre mon latin. Je n’ai jamais vraiment eu la fibre paternelle. Certains de mes amis sont mariés, les enfants sont une suite logique aux choses mais je n’y ai finalement jamais pensé. Au contraire, la seule chose que je pense quand je vais chez eux c’est tout simplement l’horreur que c’est d’avoir des enfants. En tout logique, je devrais donc prendre peur, prendre mes jambes à mon cou et surtout ne jamais revenir. Mais aussi surprenant que cela puisse être, j’aime déjà ma fille. Je ne sais pas d’où ça vient, si c’est une simplement question de feeling ou tout simplement de l’instinct mais je ressens l’envie de prendre ma place. A vrai dire je me demande bien ce qu’elle sait de moi, ce que sa mère a pu lui en dire. La seule chose quoi me vient à l’esprit c’est qu’elle doit me détester à l’heure actuelle pour les avoir laissé toutes les deux. A vrai dire cela me donne encore plus envie de ne plus jamais revoir ma famille. Car si il y a une fautive ce n’est pas Joanna, ce n’est pas moi, mais c’est tout simplement ma mère. C’est elle qui a tout détruit, elle qui a fait ce qu’elle voulait pour que sa famille demeure la belle et grande famille sans soucis qu’elle aimait tant. La seule chose qu’elle ne sait pas, c’est que dans le château familial, il n’y a pas de famille, elle ne sait même pas ce que c’est. Le reste de la fratrie l’a accepté. Il en faut bien un qui décide d’accepter la vérité et de changer les choses. Et bien je suis celui-là… Je crois comprendre ce qui la ronge tant, pas ma fille bien sûr, elle est bien loin de se douter de qui je suis, que j’ai surement fait pleurer sa mère plus d’une fois. Pour elle, je ne suis qu’un inconnu de plus dans la foule. Un homme comme les autres, si ce n’est un peu étrange parce que je viens frapper à sa porte d’une façon assez étrange. La maison est des plus spartiate, je ressens aussitôt l’humidité, il y fait sombre, l’odeur de charbon est même présente ici, c’est pareil qu’a l’extérieur. L’usine n’est pas loin, voilà qui explique le comment du pourquoi. Je m’en veux encore plus de les voir vivre là alors que je possède une demeure immense sans personne à l’intérieure aussi froide que le manoir familial. J’ai bien compris ce qu’elle m’a dit. La peur que je ne finisse pas éprouver une certaine déception d’avoir choisi ce type de vie et pas un autre. Ce choix devrait me revenir mais il est sûr qu’elle en serait la première à souffrir. Si seulement, je pouvais lui faire comprendre que cela n’arriverait pas. Mais je ne le peux pas, personne ne sait de quoi sera fait l’avenir. Mais je sais, je sais que je ne pourrais jamais le regretter. Je n’ai jamais aimé la mondanité, les relations d’affaires sont un exutoire pour tenter de vivre comme n’importe qui. Ma vie est fade, elle n’a aucune couleur et même si je suis riche je suis terriblement pauvre de vie. Emma continue son dessin, elle semble bien peu intéressée par ma présence, le problème c’est que je ne sais pas vraiment comment agir face à elle, ma connaissance des enfants est totalement nulle.
Malgré la situation, quelque peu compliquée, je suis finalement très heureux de revoir Joanna. Malgré la distance, malgré notre différence, cela ne change finalement rien pour moi, et maintenant qu’il y a Emma, j’ai encore moins envie de partir, mais finalement cela ne change pas beaucoup par rapport à avant. Je n’ai jamais eu envie de partir. Et même si elle doute, je ne doute pas, je sais que je ne pourrais pas regretter mon choix, parce que la seule chose qui m’a toujours intéressé, c’était de la retrouver elle, et pas une autre. Je me moque finalement du reste du monde et des on dit, je serais même capable de venir travailler à l’usine pour rester avec elles. Avant de répondre, je préfère laisser Emma partir. D’ailleurs, elle semble ne pas trop aimer l’idée de laisser sa mère toute seule avec l’inconnu que je suis mais elle s’exécute sans broncher. « Pour tout » Il y a tant de chose que je voudrais lui, tant de chose que j’aimerais lui faire comprendre. Après tout, si je suis encore là, ce n’est surement pas pour rien. Je suis finalement incapable de rester trop loin d’elle, alors quand elle part de mon départ pour l’armée, je comble les mètres qui nous séparent et je lui attrape la main. Quel bonheur de retrouver ce contact, j’aimerais plus mais j’ai peur de trop la bousculer, après tout, je sais aussi qu’elle a ses réserves… et je dois faire avec. « C’était le seul moyen qu’elle a trouvé pour que je ne parte pas à ta recherche. Ils sont venus me chercher, je n’ai rien pu faire » Je marque une pause avant de jeter un coup d’œil vers l’endroit ou Emma a disparu. « Tu le savais quand tu es parti ? » A vrai dire je ne sais pas du tout… la situation devait être assez compliqué pour elle, peut-être qu’elle n’avait pas eu le temps de me le dire, qu’elle n’avait pas trouver les mots, ou peut-être qu’elle l’avait appris plus tard et dans ce cas c’était surement mieux qu’elle n’ait rien dit.. Si ma mère avait intercepté la lettre… ça aurait pu avoir de graves conséquences.

B-NET
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MessageSujet: Re: Si je m'attendais à ça - Joanna-   Si je m'attendais à ça - Joanna- EmptyVen 7 Sep - 18:52


Samuel & Joanna
Je le regarde attraper ma main. Certes, j'aurais pu la retirer, mais finalement je désirais ce contact autant que lui. Ce n'est qu'un simple geste, et pourtant il n'est pas bien compliqué de resentir la douceur, la tendresse dont il est la preuve. Cela me bouleverse. Une fois de plus, ma raison lutte contre mes sentiments, et pendant un bref instant, je plonge mon regard dans le siens. S'il me connait vraiment autant que je le crois, il peut certainement y lire toute la tendresse que je ressens pour lui, tous ces sentiments qui ne demandent qu'à refaire surface mais que je suis incapable d'exprimer pleinement. Je suis juste incapable de m'avancer plus dans ce sens. Ce serait comme si l'on tentait de marcher sur la glace alors que l'on était sûre qu'elle était trop faible, qu'elle ne pourrait pas tenir le poids d'une personne. Et pourtant mes gestes semblent dire autre chose... Lentement, je me ressaisi doucement, ou du moins je tente. Doucement, je retire ma main. Mettre fin à cette situation tendre est loin d'être facile, et pourtant nécessaire si je veux avoir une chance de lui résister. Et puis, je n'aime pas vraiment le fait qu'il puisse voir mes mains rugueuses, abîmées par le travail à l'usine. Je n'ai pas honte de ma condition, je l'ai accepté depuis bien des années, et pourtant je ne veut pas qu'il voie ces signes qui montrent si bien notre différence de classe. Sans doute les a-t-il déjà vu, ou plutôt senti, mais cela revient au même.

A vrai dire, je me sens mal à l'idée qu'à cause de moi, il ait du rejoindre la marine. Cela relève donc encore plus de la chance de se retrouver tous les deux ici, aujourd'hui. Après tout, nombreux sont ceux qui rejoignent l'armée pour ne jamais revenir, qui meurent en bataille ou à cause d'un maux inconnu. "Elle avait promis que si je partais sans chercher à te contacter, cela n'aurait pas d'influence sur ta vie" Je regarde mes pieds. Me sens mal. J'ai été stupide de croire cela. Je n'aurais pas du. Je n'ai pas douté de l'attachement que me portait Samuel, mais j'ai tout simplement cru que cela ne pouvait mener á rien, j'ai fini par croire ce que tout notre entourage nous disait : il avait un brillant avenir devant lui, et moi je n'étais qu'un poids qui le tire vers le bas. D'une certaine manière, même après toute ces années, cela n'a pas changé. Mais son attachement me touche, me flatte. Il avait donc vraiment désiré me retrouver... Quand il parle de notre fille, je relève la tête pour lui refaire face. Il l'a donc compris... Je n'ai pas prévu de le lui dire, mais étant donné qu'il s'était déjà retrouvé enface d'elle, je suis consciente que je lui dois une explication... ou pas, puisqu'il l'a compris. Cela facilite les choses, surtout qu'il semblait bien le prendre. Il est si calme, si serein... "Je l'ai remarqué qu'après mon départ" Sans doute que d'autres femmes auraient tenté de profiter de cette grossesse pour faire pression sur la famille du père, leur demander de l'argent ou quelque chose dans ce genre, mais cela ne m'a même pas traversé l'esprit. J'ai réellement aimé Samuel, et j'aurais été bien incapable de le traiter de la sorte. Je n'ai pas voulu de cet enfant au départ, et pourtant, je ne regrette rien. Je suis heureuse que cela soit arrivé, même si cela avait considérablement compliqué ma position. Je resserre mon chale autour de moi. J'ai froid. J'ai toujours froid, et le fait de m'être lavé les cheveux n'arrange pas vraiment la chose. Je plonge mon regard dans celui de Samuel. Je le connais bien, je connais son sens du devoir.. "Je ne veux pas que tu te sente obligé à quelque chose" Sans doute que si je lui aurais annoncé ma grossesse à l'époque, il m'aurait tiré chez le prochain prêtre pour que nous nous marions... Enfin, après qu'il se soit remis de son choc. Mais maintenant, la situation était différente, et je ne voulais pas de sa charité...

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MessageSujet: Re: Si je m'attendais à ça - Joanna-   Si je m'attendais à ça - Joanna- EmptyMer 12 Sep - 18:46

Joanna & Samuel


Cette sensation de nager en eaux troubles était pesante. Ou allais-je ? Qui étais-je ? Je n’avais aucune réponse. Tout ce que je savais c’est que je n’avais nulle envie de me trouver à un autre endroit. C’était ici que j’avais envie d’être, ici que se trouvait ma place, même si elle semblait m’en douter. Je n’avais jamais pensé qu’elle aurait pu partir enceinte. Étrangement, cela ne m’avait même pas traversé l’esprit. Peut-être étais ce mieux ainsi ? Si je l’avais dû, je me serais surement enfuit de l’armée et aujourd’hui je croupirais en prison. D’une certaine façon, la tournure des événements me permettaient de pouvoir imaginer un futur avec Joanna et notre fille, mais avant de penser à ça, je devais réussir à la convaincre. Je savais déjà que cela allait s’annoncer très ardu. Il n’y a pas plus entêté que Joanna… Et j’étais tout aussi entêté qu’elle. La situation risquait d’être donc des plus compliqués, mais je refusais de la laisser partir une fois de plus. Non, cela ne pouvait être, pas maintenant que j’avais enfin réussi à la retrouver. Un instant mes pensées partirent vers la mère de Joanna. Comment aurait-elle pu prendre la nouvelle ? Au fond de moi, j’étais sûr qu’elle en aurait été heureuse, même si elle ne l’aurait surement pas montré. Quand à ma propre mère, la nouvelle risquait de provoquer ses foudres et je préférais éviter ça. Elle était bien capable d’enlever ma fille des mains de sa mère par simple orgueil. Hors c’était bien la dernière de mes intentions, je refusais que Joanna continue de souffre à cause de ma mère, elle avait fait assez de choses, elle avait déjà fait tant de mal, je n’avais pas envie que ma fille soit obligé de supporter cela. On était la preuve vivante de l’égoïsme de ma mère, ni plus, ni moins. Difficile de lui lâcher la main, mais je ne peux pas l’obliger à avoir un contact qu’elle ne désire pas. Après tout, c’est comme cela que ça marche, comme ça que ça a toujours marché entre nous. Avant j’aurais surement osé la rattraper pour ne pas qu’elle se faufile, c’était un jeu. Mais aujourd’hui ? Y avait-il encore du jeu ? J’avais le sentiment que notre vie nous avait rattrapés, que nous étions des personnages âgés incapables de nous redresser pour enlever ce poids. Je n’avais pas envie de vivre ainsi, non je refusais, je refusais de ployer parce que c’était ce que j’aurais du faire. Au contraire, je me braquais tout simplement contre cette idée. « Elle aurait tout fait pour que tu partes… Elle savait que d’une manière ou d’une autre si tu restais je lui aurais échappé.. » Je laisse échappé un soupire…La situation est si pitoyable.. « Cela n’a rien changé au fait que je suis parti, elle m’a bien perdu finalement.» Doucement je souris, si elle savait que tout ma vie n’a été influencé que par elle… « Tu aurais dû savoir que c’était toi qui avait ce pouvoir.. pas elle. Pendant ces années je n’ai pas arrêté d’espérer te retrouver et des que j’ai pu j’ai commencé à chercher » Drôle de vie… vivre pour quelqu’un d’autre, voilà de quoi être surprenant. Voila pourquoi, il est si douloureux de la voir me repousser. Se dire qu’on a fait tout ça pour rien… et pourtant plus je la regarde plus je commence à comprendre que sa froideur n’est qu’apparente. Cela ne me semble finalement pas surprenant, peut être que ça me soulage, je ne l’ai pas râté...
Ce n’est même pas une question de se sentir obliger… non c’est autre chose… « la seule chose que je veux c’est toi. Jusqu’alors je n’avais jamais pensé qu’en te retrouvant j’apprendrais cette nouvelle et ça me terrorise, je ne sais pas ce que c’est, si je serais capable, mais je sais que si tu es là, tout sera plus facile » Je lui souris avant de m’approcher et te déposer mon manteau sur ses épaules avant de lui murmurer à l’oreille. « Si tu continues à grelotter comme ça, tu vas faire un concerto à toi toute seule »


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MessageSujet: Re: Si je m'attendais à ça - Joanna-   Si je m'attendais à ça - Joanna- EmptyJeu 13 Sep - 13:35


Samuel & Joanna
Je cherche à garder ma distance, à ne pas me laisser toucher par ses paroles, ses gestes, qui ne font finalement que traduire son attachement. Sauf que c'est impossible. Il n'est en face de moi que depuis quelques minutes, et pourtant, le mur que j'ai tenté de construire pour contenir mes sentiments s'effond déjà. Sans doute que le mieux serait de lui demander de partir, mais j'en suis incapable. Je veux le voir, lui parler, l'écouter, même si je sais parfaitement que cela ne peux mêner à rien. Et pourtant, sa présence est toujours une sorte de réconfort pour moi. J'ai beau tenter de le repousser, mais il est finalement loin de se laisser faire, et avec chaque seconde qui passe, cela devient plus difficile de garder ses distances. Je voudrais tellement être capable de lui croire, croire qu'une relation est possible, mais j'ai vu bien trop de choses pour pouvoir être si optimiste. Au contraire, il me semble tellement utopiste en me disant cela, et pourtant, j'aime cce qu'il décrit, l'idée que nous pouvons être ensemble. Peut-être que s'il n'y aurait pas Emma, je me serais laissée tenter par de telles paroles. Certainement même. Mais Emma est là, et je dois d'abord penser à elle avant de penser à moi. Et si jamais les choses tourneraient mal, ce serait elle la première à être blessé, et je ne supporte tout simplement pas cette pensée. Pourtant, je ne sais pas quoi répondre à cette nouvelle déclaration d'amour. Il me connait si bien qu'il semble parfaitement savoir ce qu'il doit dire pour me faire douter, pour me faire changer d'avis. Pour le moment, je suis partagée. Je veux tellement lui croire, tenter l'aventure, et pourtant, une partie de moi me retient... Je plonge mon regard dans le sien. Il est sincère, il penser chaque mot qu'il est entrain de dire. Je veux être en mesure de lui dire que ces sentiments sont réciproques, mais j'en suis incapable. Mais comment ne pas céder à de telles paroles ? Il vient tout juste de me dire qu'il n'y a toujours eu que moi, que pendant toutes ces années, il n'y a eu aucune autre femme dans sa vie... Comment résister à de telles paroles qui prouvent l'amour qu'il me porte toujours ? Je reste silencieux, mon regard plongé dans le sien, incapable de me décider de comment réagir. J'observe, voilà tout. Comme s'il avait compris mon hésitation, il y insiste, continuant à jouer sur ma faiblesse, continuant à me faire comprendre à quel point il m'aime. Avec ses déclarations, il me prend de court, et je suis bien incapable de lui répondre froidement, de lui répondre tout court. Je le laisse m'approcher, je sens le manteau qu'il pose sur mes épaules, mais je ne vois finalement que lui, tout le reste de la pièce semble comme éffacé dans ma tête. Mais ses paroles me ramenaient rapidement à terre. Sur ce point, il ne semble pas avoir changé, il fait toujours autant de "blagues" qui n'étaient finalement pas vraiment drôles, mais qui faisaient parties de son caractère, de sa personnalité. Je baisse un peu mon regard, sans pour autant me reculer, tout en serrant un peu le manteau autour de moi."Ton humour n'a pas changé à ce que je vois"

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MessageSujet: Re: Si je m'attendais à ça - Joanna-   Si je m'attendais à ça - Joanna- EmptyDim 16 Sep - 18:43

Joanna & Samuel


Heureux ? Oui je l’étais, sa simple présence me comblait tout simplement de bonheur. Il ne m’en fallait pas plus. J’aimais cette proximité, j’aimais sa voix, j’aimais tout en elle. Pour moi, elle était ma perfection, celle avec qui j’arrivais parfaitement à m’accomplir. Sans elle, tout me semblait plus compliqué, plus sombre, avec elle c’était bien plus ensoleillé. Maintenant que j’avais envie réussi à la retrouver et je n’avais aucune envie de partir, aucune envie de la laisser m’échapper une fois de plus. Les conditions sociales faisaient que j’aurais dû m’en détourner mais j’en étais finalement incapable. J’étais incapable de ne plus l’aimer et c’était ses sentiments qui dictaient ma vie, ma conduite. Je ne me voyais pas lui tourner le dos. En fait, je savais très bien, qu’importe ce qui l’arrive je ne me détournerais pas d’elle. En tout cas, pas à cause de la différence de classe et de ce que ça pouvait apportait. Rien ne pouvait le dire qu’elle serait en mesure de m’aimer pendant encore de nombreuses années. Non… Rien, mais je savais que je ne pourrais m’empêcher de l’aimer. Et malgré ce qu’elle m’avait dit, je voyais bien qu’elle était plus touchée qu’elle n’osait le faire. Je savais qu’elle avait des doutes, je pouvais la comprendre, mais je ne savais pas comment faire pour réussir à la réconforter, pour lui faire comprendre, que non, je ne le regretterais pas. Alors oui, cela n’allait surement pas être des plus faciles. Non, vu nos caractères cela risquaient même d’être explosifs. Mais je voulais tenter ma chance ou plutôt notre chance. Mais pour le moment, il surement trop tôt pour ça. J’allais devoir lui faire comprendre que je n’allais pas disparaitre, et j’étais d’ailleurs bien décidé à revenir chez elle le plus souvent possible. Certes, cela allait faire jaser les voisins, mais finalement cela je m’en moquais complètement. Je laissais échapper un sourire, difficile de garder toute ma contenance face à elle. Habituellement, j’étais assez dur, presque froid, mais à chaque fois que j’étais avec elle, tout cela fondait au soleil. Avec elle, je n’avais pas besoin de mentir ou de faire semblant, j’avais juste besoin d’être moi. Et cela faisait du bien de ne pas jouer…
En ce qui concernait Anna, il me tardait d’en savoir plus sur ma fille, même si je n’avais aucune envie de lui avouer tout de suite la vérité, je n’avais pas envie de la choquer. Je ne savais pas du tout ce que Joanna avait pu lui raconter quant à son père… Et finalement je n’avais peut être pas vraiment envie de savoir. Je me sentais assez mal de ne pas avoir été là pour elle deux pendant ces dernières années et j’étais bien décidé à changer cela, à faire ce que j’avais voulu depuis le départ. Je laissais échapper un rire amusé, elle avait raison sur ce point. Mon humour était aussi si peu drôle qu’à l’époque. Mais finalement avec elle, je n’en avais jamais eu honte. « Désolée » Finis je par siffler entre mes dents avant de passer mes bras autour d’elle, ma tête se pose délicatement contre la sienne. Je sais que c’est un geste des plus dépassés, mais avec Joanna cela ne nous a jamais arrêtés. J’ai toujours eu besoin de ce contact… et je sais qu’elle aime autant ça que moi. Alors pourquoi ne pas en profiter ne serais ce qu’un instant. Le contact avec ses cheveux mouillés ne me gêne pas. Au contraire j’apprécie. Doucement, je l’enlace encore un peu plus et je dans un murmure je lui glisse à l’oreille. « Je ne veux plus jamais te perdre jo… »



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MessageSujet: Re: Si je m'attendais à ça - Joanna-   Si je m'attendais à ça - Joanna- EmptyLun 17 Sep - 14:52


Samuel & Joanna
Il m'a toujours été extrêmement difficile - non, impossible même - de résister au charme de Samuel, et même maintenant, cela m'est toujours pas possible. Je l'aime, voilà bien une verité que je ne peux nier, bien que je tente de ne pas laisser mes sentiments prendre le dessus. Je tente de rester de marbre alors que chacune de ses paroles, chacune des expressions de son visage me touche et détruit peu à peu le mur que je tente de construire autour de moi. Peut-être qu'en apparence, je parviens à rester calme, mais intérieurement, mes émotions sont en ébullition. Je sais que je ne parviendrais pas à resister bien longtemps à ses avances, que le plus raisonnable serait certainement de lui demander de partir. Mais je n'en suis pas capable, je ne l'ai jamais été. La seule fois où je l'ai quitté, cela avait été contre mon gré, et uniquement parce que j'avais pensé que ce serait le mieux pour lui, pour nous tous. Mais désormais, il se tenait dans ma maison, alors l'option prendre la fuite n'est pas envisageable. De toute manière, je n'en ai aucune envie. Comme toujours, il semble parfaitement savoir ce qu'il doit dire ou faire pour me faire changer d'avis, pour m'apaiser ou comme maintenant pour me convaincre de rester près de lui. Même si je suis parfaitement consciente que cela n'est pas raisonnable, je le laisse me tirer vers lui, me prendre dans ses bras. Je ferme les yeux pour profiter de ce moment de tendresse, sachant parfaitement que cela serait certainement tout ce qu'il y aurait entre nous. Je ne suis plus la fille naive d'autre fois, et je ne suis pas prête à prendre une fois de plus de tels risques, même pas pour Samuel. Et par risques, je n'entends pas sa mère, mais tout simplement une nouvelle grossesse non désirée. Mais ce n'est pas le moment pour penser à de telles choses. Toujours les yeux fermés, je l'entends parler. Je sens un sourire se dessiner sur mon visage. Instinctivement, il dit ce que je désire entendre. Mais malheureusement, cela ne change rien à l'impossibilité d'une telle relation. Et pourtant, je m'entends dire "Je n'ai jamais voulu te perdre." Comme quoi, il avait réussi à me le faire dire, bien qu'il avait certainement du s'en douter tout au long. Immobile, je profite de ce moment, de ce contact qui ne fait remonter que trop de souvenirs. Est-ce que c'est pareil pour lui ? Est-ce qu'il pense lui aussi à notre passé commun, à comment tout avait commencé ? Je n'en sais rien, et pourtant, je prends plaisir à croire que cela est le cas. Je me souviens de la lettre de ma mère. Elle m'avait conseillé ... non supplié d'au moins écouter Samuel, de lui donner une autre chance si c'était ce qu'il désirait. Comme quoi, elle avait toujours du espérer que notre relation soit possible, qu'elle prenne une autre tournure après que nous avions été séparés si longtemps... Mais cela prouvait également qu'elle ne me connaissait que trop bien pour savoir que je tenterais de lui résister, de le repousser pour éviter d'être blessée à nouveau. A l'époque, j'ai été assez naive, j'ai cru que nous trouverions une facon à ce que nous puissions être ensemble. Mais après tout ce que j'ai vécu par la suite, j'ai compris que cela n'avait été qu'une illusion. Et pourtant, maintenant que Samuel me tient de nouveau dans ses bras, je suis presque enclin à croire que cela soit possible, qu'il y a une possibilité de vivre notre amour... Voilà que je retombe dans la naiveté d'antan, bien que je tente de lutter contre cela.
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MessageSujet: Re: Si je m'attendais à ça - Joanna-   Si je m'attendais à ça - Joanna- EmptyLun 17 Sep - 21:15

Joanna & Samuel


Je savais parfaitement que je ne pouvais pas la mettre tout de suite face aux faits accomplis, je ne pouvais pas lui demander de m’épouser tout d’un coup. Non, elle aurait surement hurlé en me disant que c’était encore n’importe quoi et d’une certaine manière elle aurait eu raison. Si je voulais qu’elle accepte l’idée d’un mariage, je devais avant tout préparer pour ne pas laisser place au doute. Elle avait vécu tant de choses, rien que la vie qu’elle menait aujourd’hui avait dû la marquer. Peur de l’abandon, peur que je reparte ? Il devait y avoir de ça. J’en étais quasiment sur. Mais je n’avais vraiment aucune envie de partir. A l’époque, je n’avais pas eu envie qu’elle s’en aille. Dans mon esprit c’était même impossible. J’étais resté muet devant son départ, tellement celui-ci m’avait surpris. Je ne pouvais pas accepter parce que d’une certaine manière c’était impensable. On était toujours ensemble, alors pourquoi serait-elle partie ? On s’aimait cela aurait dû être différent. Pour moi c’était un peu un abandon. Mais je venais aussi de comprendre que pour elle ça avait été pareil, vu que je n’avais rien fait pour la retrouver, ce n’était pas faute d’avoir essayé après tout. Si j’avais su ou elle était, si je n’avais pas été envoyé à l’armée, je serais obligatoirement partie à sa recherche. Mais la vie avait fait que j’avais dû passer à autre chose, ou du moins repousser ce que j’avais toujours désiré. Maintenant que j’étais libéré de toutes contraintes, en particulier familial, j’avais envie de vivre ma vie, et je voulais qu’elle en fasse partie, sinon celle-ci n’aurait tout simplement aucun intérêt. J’avais envie de tant de choses… Mais je voulais qu’elle fasse partie de tout ça. Et puis désormais, il y avait Emma, j’étais encore perdu à ce sujet-là. Je ne savais pas vraiment comment faire pour qu’elle puisse m’accepter… Elle n’avait jamais du entendre parler de moi et je comprenais pourquoi. Autant ne pas la faire rêver à un père qui aurait pu ne jamais revenir. Cependant, j’étais là et aujourd’hui, je n’allais pas partir, à part si Joanna me poussait dehors à coup de savates. J’espérais cependant que cela ne soit pas le cas. Enfin on se connaissait et on appréciait particulièrement les chamailleries, mais aujourd’hui je n’avais aucune envie qu’on se cherche et surtout qu’on se trouve. Je ne recherchais tout simplement pas le conflit. En tout cas, pour le moment, j’espérais qu’on puisse se comprendre et surtout se retrouver. Elle était belle, magnifique, mais elle semblait l’avoir oublié, je n’étais plus là pour lui dire régulièrement. Sa pauvreté se voyait jusqu’à ses cheveux, ils semblaient plus sec qu’à l’époque. Je n’aimais pas du tout l’idée de la laisser vivre ici, mais je savais que je ne pouvais pas non plus la forcer de venir vivre à la maison. Je la connaissais assez bien pour savoir qu’elle allait se monter la tête… Et puis, on était aussi capable de ne pas se résister si on se trouvait tous les deux réunis… Elle risquait ensuite de croire que je la demandais en mariage par obligation… ce qui ne serait bien évidemment jamais le cas. Mais ça… elle ne voulait surement pas encore l’entendre. Et pour le moment je préférais profiter de nos retrouvailles. C’était tellement bon de pouvoir la sentir dans mes bras, de la savoir là. Un vrai moment de bonheur que je gravais dans ma mémoire avec un intérêt tout particulier comme s’il scellait le début d’une nouvelle ère. « Tu ne m’as jamais perdu… » Lui répondis-je. Après tout, je n’ai jamais cessé de penser à elle, jamais cessé de l’aimer elle, je n’ai jamais pu ouvrir mon cœur à une autre femme et puis il y aussi Anna et ce n’est finalement pas rien. « Je t’ai toujours aimé… comme je t’aime aujourd’hui et comme je t’aimerais demains » Finis-je par rajouter avant d’aller chercher ses lèvres. Nulle envie de lui sauter dessus, surtout pas en sachant notre fille dans la pièce d’à côté, mais je suis finalement bien incapable de résister à l’appel de ses lèvres… Que c’est bon, parfois, d’être faible…

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MessageSujet: Re: Si je m'attendais à ça - Joanna-   Si je m'attendais à ça - Joanna- EmptyJeu 20 Sep - 10:44


Samuel & Joanna
Samuel n'avait pas perdu sa faculté à me faire perdre pieds, à faire en sorte que je ne désirais que sa présence, son contact. Après toutes ces années, cela n'a pas changé, et je suis toujours autant incapable de lui résister quand il est si proche. En toute logique, il ne devrait pas être là, encore moins si prêt, et pourtant, je n'ai ni l'envie ni le courage de le repousser. De toute manière, il m'a bien montré que cela ne changeait rien, qu'il ne se laisse pas repousser si facilement. Voilà bien le Samuel que je connaissais, l'homme qui arrivait toujours à vous faire changer d'avis, et qui n'acceptait pas si facilement qu'on le repousse. Dans le passé, il avait fait preuve du même entêtement, sinon notre relation n'en serait sans doute pas arrivée à ce point. J'avais tenté de le tenir à distance pendant une époque, mais mes tentatives avaient rapidement échouées, et j'avais fini par laisser mes sentiments s'exprimer plus librement. Et une fois de plus, il semblaitavoir réussi ce petit miracle. Debout devant lui, mon front posé contre le sien, je n'ai pas vraiment envie de bouger. J'apprécie bien trop ce contact. C'est comme si ce contact me prouvait que c'est vrai, qu'il se tient vraiment devant moi, que ce n'est pas seulement un rêve. Je n'ai aucune idée quoi dire face à sa remarque. De toute manière, quoi répondre ? Cela aurait certainement brisé ce moment, et même si cela aurait certainement été la meilleure des choses à faire, je n'en ai pas vraiment envie. Alors oui, j'aurais pu répondre que si je ne l'ai jamais perdu, c'était en partie parce qu'il n'avait jamais vraiment été à moi. Pas aux yeux des autres en tout cas. Et en vue de la déclaration qu'il vient de faire, j'ai encore moins envie de répondre froidement. De toute manière, comment lui résister ? Surtout quand il dit exactement ce que l'on veut entendre ? Les yeux toujours fermés, je ne vois pas son visage approcher, mais une fois que je sens ses lèvres posées sur les miennes, je suis bien incapable de réagir autrement que de l'embrasser en retour, de presser mes lèvres un peu plus contre les siennes. Doucement, je passe mes bras autour de son cou, prolongeant un peu notre baiser. A vrai dire, c'était certainement la dernière des choses auxquelles j'avais pensé en le voyant dans ma maison, et pourtant je n'avais nulle envie que cela ne s'arrête. Peut-être que j'allais le regretter par la suite puisque c'est tout simplement impossible entre nous, mais pour l'instant, je veux seulement profiter du moment, rien de plus. Lorsqu'on finit par se décoller l'un de l'autre, je posais tendrement ma tête contre son torse, ne voulant pas tout de suite quitter l'entrainte de ses bras. "Je t'aime aussi. Même si entre nous c'est impossible, je t'ai toujours aimé" A vrai dire, je n'aime pas parler de mes sentiments, encore moins pour lui dire de telles choses, mais je veux qu'il le sache... Et finalement c'est bien plus facile de le dire que je ne l'aurais pensé.
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MessageSujet: Re: Si je m'attendais à ça - Joanna-   Si je m'attendais à ça - Joanna- EmptyVen 21 Sep - 18:38

Joanna & Samuel


Immature ? Plus vraiment, même si je restais quelqu’un d’assez enfantin. C’était un de mes défauts. On me l’avait souvent reproché lors de mes années de marine. Cependant, c’était aussi ma force, d’une certaine façon. La marine m’avait fait grandir. Quand on vous envoie six mois sur l’océan, il faut savoir se débrouiller et devenir adulte. L’océan peut vous tuer en une fraction de seconde, face à lui, nous ne sommes rien. Certains de mes amis ont perdu la vie lors d’un naufrage et je dois avouer que depuis ça m’a un peu coupé les ailes. Disons que d’une certaine façon, j’ai compris que je n’étais pas immortel. Mais aussi étrange que cela soi, je n’ai pas peur de l’océan, je sais qu’il est juste… Il prend mais il donne. J’ai appris à aimer l’océan, mais surtout à la respecter. Cependant, je n’ai pas vraiment envie d’être rappelé, même si je sais que je ne vais surement pas tarder à y retourner, quelques semaines par si par-là, mais je reste tout de même un militaire. C’est finalement mon véritable métier. Investir dans l’usine n’est finalement qu’un coup du destin, coup que j’espère profitable. Après tout, je n’ai pas vraiment le temps de m’y investir. D’ailleurs, je ne devrais même pas vivre ici, en toute logique je devrais me rapprocher du lieu où est amarré mon navire, mais je sais que ma place est ici, avec Joanne et avec Emma. Je n’ai pas envie d’être à un autre endroit. J’ai visité bien des villes mais je dois avouer que Milton est une ville des plus désagréables. Elle n’a rien de la candeur de Londres. Ici, il règne une certaine indifférence devant ce qu’il se passe. J’en suis même venu à me demander si on lèverait le petit doigt pour aider un vieillard crevant sur le bord de la route. Le pire c’est que j’en doutais fortement. Même ici, dans la demeure de Joanna, j’avais l’impression de sentir le charbon. C’était comme si ma respiration était plus difficile, je m’étais ça sur le coup de l’humidité… ou de l’imagination, mais je n’avais pas envie qu’elles y restent. Par contre, je savais très bien que Joanna refuserait de me suivre, peut-être qu’elle le ferait pour Emma. Mais pour le moment j’avais juste plus envie de la retrouver que de la pousser dans ses retranchements. J’étais blessé, blessé de ne pas pouvoir lui faire comprendre, que je resterais, qu’il était hors de question que je la laisse. Rien ne pouvait me détournait d’elle. Je l’avais aimé pendant 6 ans sans jamais la voir, c’était tout de même une preuve de mes sentiments. De plus, je n’avais pas envie de vivre loin d’Emma. J’avais envie d’apprendre à connaitre ma fille et de l’assumer. Je ne voulais pas le dire à Joanna, mais il serait surement pour notre fille que je la prenne en charge, rien que pour qu’elle ne vive pas ce que Joanna était en train de vivre. Car oui, je savais très bien qu’elle n’avait pas choisi cette vie et que c’était pour moi qu’elle avait été obligée de vivre ça. Voila qui me donnait encore plus envie de la sortir de là. Mais la vrai raison était tout simplement que je l’aimais et que j’avais envie de vivre avec elle. Quant à ceux qu’on allait penser et bien je vivrais sans mal avec. Quel bonheur de pouvoir retrouver la tendresse de ses lèvres, ça fait du bien, excessivement de bien. Doucement, je referme un peu mon emprise autour de sa taille. Je suis conscient de la complexité de la situation, mais il est difficile de résister à la tentation. Surtout quand la tentation se nommait Joanna. Je m’appuyais doucement contre son front… impossible non je n’étais pas d’accord. « Emma est là, tu es là, je suis là, alors il n’y a rien d’impossible jo » A vrai dire ma voix est un murmure, j’ai tout simplement peur de la voir disparaitre… s’enfuir par peur de ce futur…
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MessageSujet: Re: Si je m'attendais à ça - Joanna-   Si je m'attendais à ça - Joanna- EmptyDim 23 Sep - 19:23


Samuel & Joanna
Avec Samuel, nous avons des visions assez opposées des choses. Je suis plutôt quelqu'un de pessimiste, bien que je ne dirais pas qu'il est naif et optimiste. Non, disons seulement que nous n'avions pas la même visions des choses, et que nous voyons toujours des problèmes là où l'autre n'en voyait pas. D'un certain côté, on peut presque dire que pour cela, nous nous complétons bien, mais cette différence a déjà été à la base de pas mal de nos disputes dans le passé, et même maintenant, cela n'avait pas vraiment changé. Comme toujours, on avait bien du mal à accepter la vision des choses de l'autre. Le pire est certainement que Samuel doit prendre mon refus comme un manque de confiance en lui, mais c'est loin d'être le cas. S'il y a une personne au monde dans laquelle j'ai réellement confiance, c'est bien Samuel. Non, ce n'est pas une question de confiance en lui, plutôt un manque de confiance en l'avenir. Je ne doute pas de ses sentiments, il ne mentirait jamais sur une telle chose. De toute manière, je le connais tellement bien que j'aurais remarqué s'il ne me disait pas la verité. Je lui crois aussi que maintenant, il n'hésiterait pas à mettre ses sentiments au-dessus de tout le reste. Qu'il accepterait que ses amis l'excluent de leur société. Mais pour combien de temps ? Combien de temps mettrait-il avant de réaliser que tous ces sacrifices n'en valent pas la peine ? Qu'il regrette de tout avoir risqué pour nous ? Ces yeux qui me regardent toujours avec amour, je ne veux pas y voir de la haine. Qui sait, peut-être que cela n'arriverait jamais, mais le risque me semble bien trop grand pour que je puis accepter. Surtout que maintenant, je ne suis plus seule, je dois prendre soin d'Emma. Et si Samuel venait réellement à regretter cette vie qu'il semble encore si prompt à enlacer, comment expliquer cela à un enfant ? Bien sûr, j'ai peur d'être encore une fois blessée, mais j'ai encore plus peur qu'Emma le soit. Samuel semble si confiant, comme si pour lui, il n'y a pas l'ombre d'un doute. J'aimerais être aussi confiante. Mais je ne le peux pas. Doucement, je me décolle de lui. Si je reste plus longtemps dans ses bras, je vais finir par céder. "Samuel... je ne peux pas. La première a être blessée si les choses ne tournent pas comme nous l'imaginons, ce sera Emma, et je ne puis accepter cela. Maintenant tu sembles peut-être désirer que nous soyons ensembles, je sais que tu es sincère. Mais qu'est-ce qu'il se passera le jour où tu remarqueras que tous ces sacrifices n'en valent pas la peine ? Dans quelques mois, dix ans, vingt ans... Cela arrivera forcement un jour. Et après quoi ?" Ma voix n'est pas vraiment froide, mais déterminée. Cette vision des choses ne me plait pas, et pourtant, je sais que cela risque d'arriver. Sans doute venais-je de commencer une nouvelle dispute, mais je ne peux pas rester silencieuse sur ce point, et d'ailleurs je doute fort qu'il puisse dire quelque chose qui me changerait d'avis. Non pas que je ne l'aime pas, que je ne désire pas être avec lui, mais cela me semble impossible.
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MessageSujet: Re: Si je m'attendais à ça - Joanna-   Si je m'attendais à ça - Joanna- EmptyMar 25 Sep - 18:03

Joanna & Samuel


J’aimerais pouvoir rester calme. Réussir à m’éloigner pour avoir une vue d’ensemble sur la situation, mais j’en suis incapable. Je n’ai aucune envie de m’énerver contre elle, je redoute les moments à venir, ceux ou nous allons finir par nous chamailler. Je sais qu’ils vont arriver, je me connais et je la connais. Ce n’est surement pas la meilleure image que l’on peut donner à Emma, mais dans sa chambre, elle ne nous entend surement pas, du moins je l’espère. Je n’ai pas envie qu’elle apprenne qui je suis comme ça. Je ne sais pas si Joanna est en mesure de comprendre tout ce par quoi j’ai du passé pour la retrouver, tout ce que j’ai accepté. Je ne sais pas si beaucoup d’hommes accepteraient tout cela, pourtant pour moi je n’ai même pas l’ombre d’une hésitation. Je ne sais pas vraiment si l’amour peut être plus fort que tout, j’ose tout simplement l’espérer, et j’aime tenter ma chance, pour ne pas avoir à le regretter par la suite. On ne peut pas prévenir l’avenir. Personne ne sait ce qui va se passer à l’avance. Nous avons le choix de rester passive, de choisir de rester dans la vie qui est la notre, une vie qui peut être morne, plate, triste, mais une vie rythmée par ses habitudes, habitudes qui nous donnent ce sentiment de sécurité. Ou on peut faire le choix inverse, tenter d’avoir une vie plus heureuse, plus palpitante, une vie qui mérite d’être vécu car il ne s’agit plus d’une survie. C’est à ce moment à qu’on se met en danger, qu’on nage en eaux troubles. Alors, oui, on peut se perdre, on peut échouer, mais on peut aussi tout gagner. Je n’ai pas vraiment envie d’épiloguer, je sais que je pourrais la faire changer d’avis, du moins pas sans un argument bien plus fort que ma présence. Et je le regrette, je déplore que son amour ne soit pas assez fort pour tenter sa chance, notre chance. Alors que je suis prêt à tout quitter pour elle, prêt à affronter des tornades, elle préfère se cacher derrière sa coquille. Non, je n’aime pas ça, j’ai toujours lutté contre ce genre de tempérament, cela m’épuise, cela m’énerve. La vie est ainsi si on ne se bat pas, si on se redresse pas on se fait bouffer… Alors oui ce n’est pas idyllique mais on doit apprendre à vivre avec et non pleurer sur les possibilités sans oser s’y risquer.
Dire qu’on était en train de passer, un bon moment. Maintenant, je m’en veux, j’aurais mieux fait de garder le silence. Mais cela n’aurait rien changé, un jour ou l’autre la conversation serait revenue sur le même sujet. Que se soit pour elle et pour moi, ce n’est pas possible de vivre comme ça, c’est un choix à faire, soit tout…soit rien, je ne suis pas une girouette. Et même si c’est difficile à accepter, je ne vais pas vivre comme ça pendant bien longtemps. Je ne peux pas vivre en la tenant dans les bras tout en sachant que une vie commune est impossible parce qu’elle a peur de l’avenir. Je me détache doucement d’elle, c’est un peu un moyen d’autoprotection, comme si je refusais d’accepter cette réponse. Je la laisse cependant terminé, mais je ne suis pas d’accord. Elle me parle d’Emma, de sa souffrance. La seule chose que je vois c’est qu’Emma vit dans un trou à rat… Si elle pensait un peu plus à son bien être, peut être qu’elle penserait que c’est mieux pour elle de vivre avec moi, mais je n’ai pas envie qu’elle vienne vivre avec moi, uniquement pour Emma. Je réfléchie, j’ai envie de bien peser mes mots, pour ne pas trop la blesser. Je secoue cependant la tête d’une façon négative, avant de poser mes yeux dans les siens. « … Alors tu préfères ne rien faire, ne rien tenter… Tu es sur de ne jamais le regretter. Je ne pourrais pas… je ne vais pas passer ma vie à attendre que tu décides à prendre des risques. De prendre dans les bras pour te voir partit juste après, je m’y refuse. Je n’ai jamais joué avec toi. A l’époque si tu m’avais épousé rien ne pouvait te dire que tout aurait fonctionné 20 ans plus tard, comme aujourd’hui. Je suis déçu de ne pas pouvoir réussir à te faire comprendre que jamais je ne te quitterais. Et puis… tu me parles d’Emma.. Mais ne penses tu pas qu’elle sera mieux chez moi, cela pourrait lui offrir tant de possibilités d’avenir. Je ne dis pas ça contre toi, mais tu veux la protéger, la protéger de quoi ? De son père ? » Je soupire, c’est assez difficile pour moi et je ne peux pas rester trop longtemps… « Je vais y aller, mais je reviendrais et ça ne sert à rien de partir dans l’argumentation, je sais très bien que tu vas trouver à dire à tout ce que j’ai dit, mais je n’ai pas envie de savoir parce que je trouvais des arguments contraires et que cela va encore avoir l’effet d’une bombe » Je laisse échapper un sourire. « Je reviendrais, je ne vais pas laisser tomber si facilement »


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MessageSujet: Re: Si je m'attendais à ça - Joanna-   Si je m'attendais à ça - Joanna- EmptyDim 30 Sep - 22:03


Samuel & Joanna
Nous sommes si proches, et pourtant si loin l'un de l'autre. Un seul pas nous sépare, et pourtant, j'ai l'impression qu'il est aussi éloigné que lorsqu'il était à l'armée. Nous nous aimons, je ne doute pas pas sur ce point, et pourtant, nous sommes incapables de nous comprendre, incapables de comprendre le point de vue de l'autre. Samuel semble seulement se vexer à mes paroles au lieu de tenter de comprendre mon point de vue. Peut-être que si au lieu de s'énerver, il tenterait de me rassurer, peut-être que cela aurait plus d'effet. Mais comme ca, il ne fait que me conforter dans mon opinion. Il a raison sur un point : à l'époque, rien ne nous avait dit que notre relation aurait fonctionné, et pourtant, j'avais pris le risque, tout simplement parce que je l'aimais et que cet amour avait été bien plus fort que ma prudence. Je me mors la lèvre. Comment lui expliquer que mon amour pour lui n'a pas changé, seulement ma vision des choses ? Je dois me battre chaque jour pour qu'Emma et moi ayons une chance de survivre, et je n'ai pas la force de me battre aussi pour lui. Pourquoi ne peut-il pas comprendre cela ? Pourquoi semble-t-il croire que je ne l'aime pas assez ? Me connait-il si mal ? je cherche mes mots, mais comment le lui expliquer ? Il ne semble pas vouloir le comprendre, alors est-ce vraiment la peine de le lui dire ? Mais je ne veux pas le voir partir comme cela, pas tant qu'il ait une si mauvaise opinion de moi. Doucement je le saisi par le poignet pour tenter de l'empêcher de quitter cette pièce. Je dois au moins tenter de lui expliquer, sinon je le regretterais certainement. Non, je le regretterais tout court. Il ne semble pas vraiment interessé à ce que j'ai à dire, mais il me connait assez bien pour savoir que si j'ai des choses à lui dire, je le fais, qu'il le veuille où non. "Samuel... Je t'aime. Rien n'a changé sur ce point. Bien sûr que je regretterais de te laisser partir, mais je regretterais encore plus mon choix si tu venais à me détester un jour pour avoir gâché ta vie." Parfois le plus grand geste d'amour n'est pas de rester avec une personne, mais de la laisser partir, je viens de le comprendre. "Je suis las, las de devoir me battre chaque jour. Je n'ai pas la force de me battre également pour nous, je me bats déjà assez pour survivre avec Emma" Ce n'est pas une plainte, mais une simple constatation. Je sens que c'est peine perdue de vouloir lui faire comprendre ce que je ressens, et pourtant je l'ai tenté, je lui ai dit que je l'aimais alors que normalement je n'aime pas parler de mes sentiments. Je ne suis même pas sûre de déjà le lui avoir dit, pas par des mots en tout cas. Mon comportement avait parlé pour moi dans le passé, mais maintenant les mots semblaient être la seule chose que j'avais pour éviter qu'il franchisse cette porte en pensant que je ne l'avais jamais aimé. Peut-être que de cette manière, cela serait plus facile pour lui de m'oublier, mais je ne supporte pas l'idée qu'il pense une telle chose de moi. Le temps que nous avions pu passer ensemble avait été quelque chose de précieux, et je ne voulais pas que ce souvenir ne soit gâché par cette dispute.
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