Je suis née il y a de cela 24 ans dans la maison familiale baptisé whitetree. Tout cela à cause de nos pommiers blancs qui fleurissent chaque printemps. J’ai toujours aimé nos pommes, elles sont sucrées, croquantes, délicieuses. Je suis venue au monde après deux sœurs : Elizabeth et Abigael. Toutes les deux sont mariés désormais. C’est donc à mon tour. Enfin ça ce n’est pas encore fait. Mère en a bien envie pourtant, mais je refuse de me marier par obligation. Mes sœurs attendent donc patiemment qu’on me passe la bague au doigt et trouve le temps bien long. Je ne suis pas décidée à céder à la pression familiale. Non, si j’épousais un homme je voulais l’aimer avant tout. Rêveuse, oui. Peut-être un peu trop bercé par les romans, mais j’aime lire, j’aime rêver, alors pourquoi m’empêcher de le faire tant que je peux ? Ma mère et mon père se sont toujours aimés, je n’ai jamais vu un couple aussi heureux et j’ai envie de connaitre cela. De toute manière pour le moment je me sens assez jeune, peut-être pour me marier, même si à mon page la plupart de mes amies le sont. Une femme mariée ? Ne rien faire, si ce n’est jouer à la statue et élever des enfants ? Non aucune envie. Pas encore du moins, mais cela viendra peut-être quand la vie l’aura décidé.

Mon père vit de ses rentes, il n’a jamais travaillé, ce n’est pas qu’il n’en avait pas envie, mais travailler aurait aussi signifié que ses rentes ne pouvaient pas subvenir à ses besoins. Voila pourquoi il s’est juste contenté d’investir dans des chevaux de courses, quelques-uns ont d’ailleurs gagné des courses, mais jamais de très grandes. C’est peut-être de là que me vient ma passion pour les chevaux. Faire vivre 5 filles, voilà qui coute de l’argent. Disons que la rente de mon père suffit juste à nous entretenir, mais nous ne pouvons pas nous permettre de faire des folies. En tout cas, nous ne sommes pas riches, on est noble mais des nobles pauvres. Heureusement pour mes sœurs, elles ont réussis à faire des mariages avantageux ce qui a soulagé mes parents. D’une certaine façon c’est un peu plus facile maintenant. Ma mère a bien tenté de m’envoyer en ville, pour mon éducation ! Elle s’est opposée à un vrai dragon. Hors de questions que je mette un pied en ville, j’y suis allée une fois, cela m’a suffisait. Comment peut-on aimer cet endroit ? Il n’y a même pas d’arbres, pas d’herbes ou l’on peut se prélasser. Les gens sont pressés, ils courent après le temps et ne pensent qu’à leur apparence, qu’à leur rang, c’est d’un ennui. Ma chère mère a dû laisser tomber l’affaire pour accepter la triste situation : Une vieille fille. Quelle déception. Quoique d’une certaine façon elle est bien contente que je sois toujours là, mais elle n’ose pas le dire.

Pour le moment, j’aime ma vie telle qu’elle est. J’aime aller au bal et danser pendant des heures, j’aime rire, sourire à la vie et je ne veux pas me marier, je refuse de faire ce qu’une femme est censée faire parce qu’elle est une femme. Ce n’est pas moi, je veux être le capitaine de mon âme et personne ne me l’enlèvera.